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Tuyaux-concerts: Amanita Bloom, Colin Hay et Bloodshot Bill

Nouveauté et branchitude poursuivent leur congé en cette fin d’été précipitée. Il faudra prendre son mal en patience jusqu’à la fête du Travail, semble-t-il. Un mal bien relatif, remarquez. Puisqu’il reste toujours les valeurs sûres: ceux qui ne dépendent ni d’une mode passagère, ni d’une rumeur dont on ne sait si elle est fondée ou non. Pas qu’on aime pas les rumeurs, mais à force de baigner dans le bruit, on apprécie le silence. Le silence qui fait du bruit. Vous suivez?

Un exemple en or: Amanita Bloom. Près d’un an après la parution de son premier album, l’excellent Furniture Music, le quatuor formé d’ex-Aversions et d’ex-Royal City Mountain Band demeure l’un des secrets bien gardés de la ville. Vrai qu’il ne s’agit pas exactement d’indie-pop, d’électro-machin ou de rock planant à la Karkwatson. On parle plutôt de rock noir teinté de country, façon Gun Club, Mark Lanegan, Afghan Whigs… Bref, ces références qui ne vieillissent pas. Pas de quoi ameuter Marie-Blog McTumblr, mais certainement en masse pour rassasier le fan de rock consistant, abrasif et ténébreux. En étirant un peu, on pourra par ailleurs trouver une filiation avec les plus récentes découvertes du rock noir que son Kurt Vile ou The War on Drugs. Discret dernièrement, le clan remonte sur scène ce vendredi 26 août au Divan orange avec La Désunion. Moment idéal pour un peu de rattrapage.

Homme au travail
Pour quelque chose d’un peu plus léger, le même soir, le Petit Campus accueille nul autre que messire Colin Hay, avec Chris Trapper en première partie. Le nom de Hay ne vous dira peut-être rien, mais sa voix étouffée et son regard exotrope sont aisément reconnaissables: il était le chanteur des stars australiennes des années 80 Men at Work. Les fans de la télésérie Scrubs se souviendront également de lui pour ses retours répétés comme le troubadour importun qui suivait parfois le personnage de Zach Braff. Hay n’a pas exactement pris sa retraite depuis Men at Work (ou Scrubs), enfilant les albums solo sur son label Lazy Eye Records (il a le sens de l’humour). Mais avouons-le, on y va dans l’espoir de l’entendre chanter «Down Under», «Who can it be now?» ou «Overkill». Parce qu’après plusieurs accès de nostalgie des années 90, cet été 2011 ne serait pas complet sans un petit clin d’œil aux années 80…

Le lendemain, samedi 27 août au Divan orange, LA définition même du terme «valeur sûre»: le troubadour rockabilly Bloodshot Bill. On sait toujours à quoi s’attendre de celui qui signait au printemps l’album Thunder and Lightning: des grognements indécents, la gamme entière des bruits d’animaux de la ferme, des cavalcades rock rétro si frénétiques qu’on a peine à les distinguer les unes des autres… L’Américain installé à Montréal (longuement interdit de séjour dans son pays natal, il sera finalement autorisé à y retourner dès novembre prochain) est des musiciens qu’on écoute comme on regarde un Woody Allen ou un Die Hard: en connaissant davantage les tournures et les punchs, prévisilibité qui ajoute au plaisir plutôt que d’y enlever.

Également au calendrier: Kim Bingham avec The High Dials, jeud 25 août au Divan orange; Thus:Owls avec Grand Chevy, jeudi 25 août àla Casa del popolo; Trips and Falls avec Ghost Cousin et Xavier Constantin, vendredi 26 août au Cagibi; Canailles au Parc Judith-Jasmin, vendredi 26 août (gratuit); Le concert de la Lotterie rock Pop Montréal, vendredi 26 août au Il Motore; The Tequila Mockingbird Orchestra avec Daniel Isaiah, Bobby Dove, Lake of Stew et Mike Evin, vendredi 26 août au Théâtre Mainline; A Tribe Called Red avec Poirier et The One Tash, vendredi 26 août au Belmont dans le cadre des soirées Karnival; Videoville avec Reine de France, vendredi 26 août à l’Esco; Azamat B. avec CFCF, Tronald Trump, Rilly Guilty, Lexis, Hatchmatik, Maysr, Bobby Badonkers et Phil Sparkz, samedi 27 août sur le toit du Tokyo dans le cadre de Ffun BBQ; Monogrenade avec Snailhouse, samedi 27 août sur la Terrasse Ubisoft dans le cadre de la série Unplugged; Hommage aux Shériff par Sac à Gnôle avec Gerbia, samedi 27 août à l’Esco; Chub-E Pelletier avec Aspect Mendoza, Désuets d’Plingrés, Dtrack et les Gringos, Jeunesse Apatride, Brutal Chérie, New Apple Taste, Pif Paf Hangover, Bistalaban, Lazy Lovers et Thierry Bruyère, samedi 27 août au Parc Hochelaga dans le cadre de Hochelaga en fête II; Matt Costa avec Bahamas, dimanche 28 août à l’Amphithéâtre du Gesù.

Un immanquable? Amanita Bloom avec La Désunion, vendredi 26 août au Divan orange.

 

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