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Le Café Prague propose des « petites merveilles » d’Europe de l’Est et une ambiance d’autrefois
Crédit: Marine Anaïs Haddadi

Ô quel plaisir malin envahit un journaliste lorsqu’il déniche un nouvel endroit tout à fait par hasard, et avant tout le monde. C’est en dévalant l’avenue Van Horne que j’ai ainsi repéré ce lieu que les Outremontais auraient probablement préféré garder pour eux: le Café Prague.

Nouvellement converti au domaine de la restauration, le patron Benoît Sears n’a pas eu le temps de faire de la pub, trop occupé qu’il était à prendre soin de son nouveau «bébé», comme il l’a tendrement prénommé. Ouvert depuis le 1er août, le petit troquet a ainsi forgé sa popularité sur la bonne vieille méthode du bouche à oreille. Qui aurait cru la chose encore possible à l’ère Facebook-Twitter-Google+-Foursquare?
 

Comme derrière chaque grand homme se cache une femme, j’ai appris que l’inspiration du patron lui venait de son épouse Martina Pribyslavska, une designer d’origine tchèque. Conséquence: un gros coup de cœur pour le pays, qui se ressent dans le menu autant que dans le décor qu’elle a conçu. Avec ses photos vintage, sa musique jazz rétro et ses tons noir et blanc, le Café Prague est aussi exotique qu’anachronique. D’ailleurs, ne vous aventurez pas à amener votre ordinateur portable ici, car il ne sera pas le bienvenu: «Je veux que le monde se parle, pas qu’il pitonne l’un en face de l’autre», m’a répliqué le patron.

La spécialité de la maison: les chlebicky, formes de pains garnis qui me rappellent un peu les smorrebrod du café danois Ellefsen. On m’indique qu’en République tchèque, il est coutume de servir les chlebicky pour accueillir les invités, et qu’on recouvre ces canapés d’à peu près n’importe quoi: œufs, viandes froides, poissons, légumes ou autres envies du moment. Pour adapter la formule à Montréal, le patron a joliment rebaptisé ces pains des «petites merveilles». Et quel nom approprié lorsqu'on apprend qu'elles ne coûtent que 2.75$ en moyenne…


Oeuf à la russe

Alors qu’il ne pensait avoir besoin que d’une «dame tchèque» en cuisine pour faire rouler son modeste café, Sears a dû revoir son plan de match à la hausse. Depuis, il a engagé le jeune chef pâtissier français Romain Lerot, a créé un menu midi avec petites merveilles, soupe ou salade, une carte déjeuners pour les week-ends, et il fait même des démarches pour obtenir un permis d’alcool. Dans la foulée, il m’a aussi lancé que La Presse l’avait nommé en tête de lice dans un article sur les meilleurs cafés de la ville… Au temps pour moi!

 

Café Prague
1317, Van Horne
cafeprague.ca

 

 

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