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Le Détesteur: la soirée des élections en quelques points

Le PLQ et l'élection de ses 50 députés

Je sais pas comment t'as pris ça, toi, mais de mon côté, c'est un feeling familier des derniers mois et dont j'aurais sincèrement pu me priver. Déjà qu'avec la division rouge/vert du printemps dernier, la conception que j'avais de la vie se désintégrait peu à peu. Maintenant qu'on me confirme ce que je craignais, c'est-à-dire: le pire, j'entre, en même temps que l'arrivée de l'automne, dans un état d'extrême morosité.

Après tout ça. L'arrogance, la corruption, la collusion, la loi 12, des événements bien plus concrets que des promesses éléctorales floues et pas isolés du tout, je me doutais bien que ça ne pouvait être suffisant pour faire changer de camp les adeptes du PLQ. C'que je ne savais pas encore, c'est que ses fidèles étaient aussi nombreux.

Comme l'a souligné Mathieu Grondin sur Facebook… On vit dans une bulle. C'est le seul constat qu'y'a à faire, pour le moment. Une bulle qui pour plusieurs serait Montréalaise, mais c'est bien pire, c'est ici qu'on a décidé d'élire les Libéraux. Les gens sont confus, ne comprennent pas trop les plateformes proposées et s'en remettent aux ouï-dires, comme d'hab.

Je préfère croire à l'hypothèse de la confusion, ça m'évitera de penser qu'à chaque jour je croise des gens qui félicitent qu'on matraque et poivre pour étouffer la voix d'un peuple en colère.

 

L'échec de l'abstentionnisme

Foncièrement, j'suis down avec l'idéologie abstentionniste. Juste pas aux dernières élections. Pour ça, il aurait fallu convertir et/ou informer une plus vaste partie des électeurs au lieu d'affirmer sur un ton plein de dédain à qui veut l'entendre et sans fournir d'explications qu'on n'irait pas voter. La négation de tout, sans proposition, finalement. D'autant plus que le temps nous a manqué pas mal, mettons. Soyons honnêtes, le peuple se situe actuellement dans le néant quant à la compréhension de celle-ci. Geste de dissidence, certes, mais sans consensus significatif ne permet en réalité que l'élection potentielle d'un député indésirable, voire premier ministre.

Après neuf années de corruption, six mois de grève générale pis un mois d'élections, ce n'est qu'à 14 jours de celles-ci qu'on a enfin décidé, crisse-esti, à nous balancer un texte des plus éclairants faisant l'apologie de l'abstentionnisme. Trop peu, trop tard?

J'veux dire, si au final tout l'monde se demande encore c'est quoi votre esti de problème, faudrait peut-être opter pour une approche moins élitiste? En admettant que Marois reste au pouvoir pour les quatre prochaines années (bonne chance), j'te dirais que maintenant serait un pas pire timing pour te reprendre sur ta campagne qui vante les vertus de la démocratie directe. Quatre ans, ça nous laisse en masse le temps.

Faut pas se surprendre non plus si le commun des mortels te trouve épais quand t'omets de démystifier ton refus de voter en lui levant le nez à grands coups de "ça reste entre nous". L'abstention, c'est pas une affaire de groupuscule, merci d'en prendre bonne note.

 

Le meurtre de Denis Blanchette

On a vécu ce moment, malheureusement historique, en direct à la télé. Un homme est mort par la faute d'un fou à qui on avait vendu, entre une cinquantaine d'insultes et reproches, un programme éléctoral nébuleux de Pauline Marois qui lui apparaissait menaçant. Un tordu qui s'en est remis comme plusieurs aux explications fallacieuses, conçues pour faire peur, de Jean Charest et François Legault, ou encore à celles des médias traditionnels.

Les gens à qui j'en ai parlé m'ont dit qu'il était normal de craindre la souveraineté, chez les anglophones et immigrants. Mais pourquoi? On a poussé la question plus loin et constat: tous les points sortis n'étaient qu'un ramassis d'échos, de c'que les gens pensaient savoir. Faudrait peut-être lire ma dernière chronique et s'informer davantage.

 

Cœur de pirate

Tel que lu sur mon Facebook: En tk, si Cœur de pirate voulait accoucher dans l'intimité, elle a bien choisi son timing.

Je vous déteste.

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