Ce supergroupe était censé marquer un nouveau départ pour Thom Yorke, qui rejoint ici Flea (Red Hot Chili Peppers), Nigel Godrich (réalisateur de longue date de Radiohead), Joey Waronker (accompagnateur de Beck et de la scène pop américaine au grand complet) et Mauro Refosco (percussionniste des RHCP). Ce premier album est cependant en tous points comparable aux autres travaux récents de Yorke, tant en solo (l'album The Eraser de 2006) qu'avec Radiohead (In Rainbows ou The King of Limbs). Cliquetis numériques secs, nappes de synthés analogiques, mélodies sinueuses, structures de chansons floues… La qualité est assurément au rendez-vous, comme toujours, mais Amok est du déjà entendu pour qui suit Yorke assidument. L'affaire est forcément un must pour ces derniers. Les autres y entendront de chouettes moments, mais se buteront à nouveau au registre émotif ultralimité de Yorke.