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On s’entretient avec Didy Veldman, l’une des chorégraphes du nouveau spectacle Danz & TooT des Grands Ballets Canadiens
Crédit: C’est un programme double que nous offre Danz & TooT, présenté par les Grands Ballets Canadiens, du 14 au 23 mars à la Place des Arts. Les chorégraphes Ohad Naharin et Didy Veldman y travaillent en symbiose afin d’offrir aux spectateurs une oeuvre double enlevante et captivante. Danz compile des extraits de différentes chorégraphies de Naharin, notamment Three, Telophaza et Max.

C’est un programme double que nous offre Danz & TooT, présenté par les Grands Ballets Canadiens, du 14 au 23 mars à la Place des Arts. Les chorégraphes Ohad Naharin et Didy Veldman y travaillent en symbiose afin d’offrir aux spectateurs une oeuvre double enlevante et captivante. Danz compile des extraits de différentes chorégraphies de Naharin, notamment Three, Telophaza et Max.

On s’est entretenu avec Didy Veldman, chorégraphe de TooT, la deuxième partie du programme. Didy a par ailleurs travaillé avec Ohad Naharin il y a bien longtemps, lorsqu’elle était danseuse.

La version 2013 de TooT est un calque direct de l'oeuvre originale, créée en 2005. «La chorégraphie et la musique restent les mêmes, sauf pour quelques différences en matière de restrictions dans le temps, elle reste fidèle à ses sources.», nous dit-elle. «Ce qui est vraiment intéressant, c’est de voir des danseurs qui faisaient partie de la troupe de TooT en 2005, y danser 8 ans plus tard. On peut voir à quel point ils ont évolué, acquis de la maturité et surtout, comment ils se sont développés en tant qu’artistes au fil des années. Et les petits nouveaux de l’équipe dans tout ça? « Les nouveaux danseurs, eux, apportent une vision fraîche et nouvelle à l’ensemble de l’oeuvre.» TooT est donc un heureux mélange de jeunesse et de maturité, d’expérience et de nouveauté. 

TooT est une oeuvre complexe, «l’inspiration viens d’abord de la musique.», nous dit-elle. En effet, l’œuvre est largement inspirée par la musique et la vie tragique du compositeur russe Dmitri Chostakovitch. «On y questionne la société, l’idée de conformisme et plusieurs autres aspects du monde dans lequel on vit.» L’oeuvre se veut une critique de l’aliénation des individus dans les sociétés modernes. Plusieurs problématiques y sont illustrées, notamment la guerre, à l'aide de fusils à eau en plastique. «On y explore la guerre, mais surtout comment les individus peuvent vivre avec celle-ci, comment arrive-t-on à accepter l’idée de tuer des gens. TooT nous parle aussi de cette quête constante du bonheur.», nous confie-t-elle. C’est une critique à la fois ludique et cinglante, un mélange d’humour et de drame qui rend cette oeuvre théâtrale d’autant plus pertinente et moderne, même 8 ans plus tard.  

Et de travailler avec les Grands Ballets Canadiens ça représente quoi pour Veldman? «J’ai une relation très particulière avec Montréal. Au fil des années et des collaborations, j’ai pu apprendre à connaître la compagnie et les danseurs. Je me sens presque comme à la maison!»

Pour plus de détails sur Danz & TooT.