Seul le chevelu philadelphien peut tirer un refrain intéressant d'une énumération du mot «yeah», comme il le fait en lever de rideau de ce cinquième opus solo. Encore une fois ici, Vile marmonne et gratouille sans vraiment laisser d'air mémorable derrière lui, mais avec un talent incomparable pour tisser des atmosphères ténébreuses, hors du temps, qui induisent l'introspection. Ses recours fréquents aux boîtes à rythmes et aux claviers rendent l'affaire légèrement inférieure au majeur Smoke Ring for my Halo (2011) – ces apprêts ne conviennent pas vraiment à sa musique –, mais l'essentiel est tout de même au rendez-vous.