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Mykki Blanco, c’est un phénomène. Michael Quattlebaum Jr, un artiste et poète de New York décide pour une vidéo YouTube, de créer un personnage de rappeuse (oui oui, au féminin) adolescente, avec un nom inspiré par l’alter-ego de Lil’ Kim, Kimmy Blanco. Trois ans plus tard, ce personnage est devenu une figure de proue de l’underground new-yorkais.
Ça n’aura pris que deux EP et une mixtape pour que le phénomène Mykki Blanco explose. Il faut dire que ce personnage, totalement irrévérencieux, joue à fond la carte Internet, s'associe avec des producteurs en vogue comme Brenmar, Flosstradamus, Matrixxman et même A-Trak. Et surtout, Quattlebaum prend le pari de rendre encore plus confuse son identité en faisant de Mykki une fille, certes, mais elle-même multigenrée, cultivant une certaine confusion entre le masculin et le féminin par une sorte de méta-travestissement.
Le résultat fascine, et heureusement pour tous, la qualité de la musique est au rendez-vous. Le premier extrait de son EP Mykki Blanco & the Mutant Angels, «Head is a Stone», a pris le monde par surprise et a donné le ton. Avec son deuxième EP, Betty Rubble: The Initiation, tout juste paru à la fin mai, Blanco fait encore plus parler d’elle et se retrouve à faire une tournée mondiale qui l’amènera même à faire la première partie de Björk à Toronto.
Son concert de vendredi à Montréal sera plus intime, se tenant au Centre PHI dans une salle d’environ 300 personnes. Les portes ouvriront à 21h, avec Victor Bongiovanni (BootyBakery) et DJ Tamika (Cousins Party).
