Êtes-vous chummey avec une personne que vous rêvez de taponner? Êtes-vous plusieurs à être chummey avec cette même foutue personne que vous rêvez de taponner? C’est un peu ce que je veux dire avec mon histoire d’harems sociaux.
C’est une des lois de l’univers : plus t’as de charme et de sex-appeal, plus t’as de monde qui rêve de se frotter contre toi jusqu’à ce que ça devienne humide. (Ffft, ffft!)
Évidemment, toutes ces pseudo-relations ne sont pas nécessairement réciproques. C’est même fort possible quand dans les quelques dizaines de prétendants, la personne n’ait envie que d’en culbuter trois ou quatre.
En général :
1. Plus t’es hawt, plus ton harem est grand.
2. Plus t’es guidoune, plus le nombre d’harems auxquels tu participes est élevé.
Chacun d’entre nous traine son petit harem et est abonné à plein d’autres. Et comme sur Twitter : nul n’est tenu de « follower back ». Toutes ces relations (dont la plupart à sens uniques) créent un espèce d’arbre généalogique de fourrage.
(C’est là que j’envie The Oatmeal avec ses petits dessins cool.)
La vie et le luv étant un duo particulièrement cruel, c’est assez rare que le ratio entre excitants et excités soit parfaitement balancé.
Quand t’es la vedette du harem, la vie est assez cool. T’es entouré de gens anormalement fins avec l’entrejambe mouillé. Ceux qui crient haut et fort que l’amitié homme-femme est impossible, ils parlent de ces relations-là. Ces fausses amitiés où l’un des deux entretient secrètement l’espoir de grimper l’autre. Pas besoin d’avoir de très grosses chances. Juste une toute petite. Notre cerveau cave s’occupe du reste.
Lover crédule : « On sait pas, tsé. Peut-être qu’un moment donné, suite à une rupture, frustré d’être cocu, drunk, sur une île déserte, où il fait super noir, j’aurai enfin ma chance. »
Peut-être!
J’aimerais qu’on puisse magiquement effacer tous ces mini-espoirs juste pour voir le mini-boom d’amitiés rompues. Un paquet de zombies horny réalisant soudainement à quel point leur relation ne fait aucun sens. Ça sauverait du temps à bien du monde. Et les gens hawt seraient mêlés pendant un bout.
Mais bon, pas besoin d’être incroyablement hawt pour avoir quelques groupies. Presque tout le monde possède quelques fréquentations qui attendent juste ça. C’est bon pour l’égo et si on ne se check pas trop, c’est facile d’entretenir ça ou de vouloir en accumuler.
C’est cool d’être désiré. C’est moins cool d’être de l’autre côté.
Un gros tube qui part de ton luv et qui va se plugger directement dans leur égo. On tolère souvent puisqu’avoir un mini-espoir, c’est mieux que ne pas en avoir du tout. Mais qui veut vraiment passer sa vie à se faire traire le luv? (Ça sonne plus agréable que ce l'est vraiment.)
Personnellement, j’ai passé une bonne partie de ma vie à me faire vampiriser mes envies. C’est d’ailleurs une des meilleures façons au monde de se faire friendzoner. Comme on dit tout le temps : pourquoi acheter la vache quand elle te shoot son lait gratos? (Cette comparaison dégénère vraiment.)
À c’t’heure, j’essaie très fort d’être clair dans mes relations. Je n’arrive pas toujours à le faire de façon subtile ou de façon parfaitement diplomate, mais c’est toujours assez clair.
« Hey bébé, tu sais que j’ai encore envie de te buttfucker, right? »
Pas subtil, mais efficace. C’est sûr que je n’ai pas à sortir mon lubrifiant 100% du temps, mais le pourcentage est acceptable et surtout : le nombre de fois où je me fais friendzoner à mon insu a chuté radicalement.
Imaginez si j’utilisais une phrase avec un peu plus de classe! (Et un peu moins de buttfuck.) De toute façon, bien souvent, notre quota d’amis est déjà atteint. Alors on perd quoi?
Bien sûr, ça peut créer quelques froids, mais passer sa vie frustré est encore pire. Il y a des moments dans la vie où il faut être un peu rude. Être son propre manager un peu asshole qui a cœur le bien profond de son client.
Respecter ses envies ne t’assure pas de fourrer tout ce qui te tente, mais ça t’assure de passer pas mal moins de temps et d’énergie à mouiller sur des plans chastes.