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Chronique de fin de soirée: une soirée à propos de moi-même
Crédit: Je travaille en publicité, comme environ 48% des gens âgés de 25 à 45 ans qui habitent entre les rues Jarry, Sherbrooke, Papineau et Parc. J’aime le processus créatif, mais je déteste l’industrie de la publicité: elle est sans intérêt.

Je travaille en publicité, comme environ 48% des gens âgés de 25 à 45 ans qui habitent entre les rues Jarry, Sherbrooke, Papineau et Parc. J’aime le processus créatif, mais je déteste l’industrie de la publicité: elle est sans intérêt.

Or, il faut savoir faire sa part et une sortie avec les collègues de l’agence représente toujours un bon moment pour resserrer les liens (échaudés par mon attitude tyrannique au bureau). Ce soir, j’encourage donc un événement organisé et au profit du BEC, un organisme à but non lucratif mis sur pied pour aider les professionnels de l'industrie des communications à mieux faire face à leurs problèmes personnels, professionnels ou financiers.

Certains collègues croient que je devrais profiter de ce service à tous les deux jours.
D’autres croient que j’ai tout simplement besoin de vacances.
Ils ont probablement tous raison.

Par contre, j’ai tôt fait de remettre en question ma présence à cet événement thématique Oktoberfest renommé pour l’occasion OktoBECfest. On a même créé un hashtag pour la soirée. Rien pour m’aider à me réconcilier avec l’industrie de la publicité. Blasé en l’espace de moins de cinq minutes, j'ai décidé de me lancer dans une séance de brainstorm instantanée avec mon collègue (et alter ego) Mathieu à propos de ma présente chronique.
 

Brainstorm


 

Sylvain Raymond: Pis, aimes-tu ça ma chronique dans NIGHTLIFE?
Mathieu: Je sais pas comment tu fais pour endurer tous ces commentaires négatifs.
SR: Je me suis déjà fait traiter de raciste ignare par 125 personnes sur un billet consacré au port du turban publié dans The Globe And Mail ainsi que de capitaliste enragé ET de gauchiste marxiste par près de 100 personnes après avoir décrit le pathétisme postmoderne de la grève étudiante sur Huffington Post. Je vis très bien avec les quelques 20 commentaires (dont la moitié sont publiés par des gens à la toilette) sous ma chronique NIGHTLIFE.

Mat: Tu devrais te créer un personnage, ça aiderait peut-être les gens à comprendre.
SR: Sylvain Raymond est un personnage depuis le mardi 20 octobre 2009. Et de toutes les manières, Le Détesteur occupe déjà le créneau du «personnage internet» bien mieux que moi.

Mat: Peut-être que ça manque de cul ton affaire. Le sexe, ça vend.
SR: Y’a déjà Victime de la porn qui fait un excellent travail. Ça me sert à quoi d’ajouter dans mes textes que je viens tout juste de texter une fille qui apprécie que je lui écrive comment j’aime lui chevaucher le visage avant de l’embrasser passionnément en lui serrant le bas de la mâchoire?

Mat: Faudrait peut-être que tu inventes des choses, question de faire rêver les gens un peu.
SR: Même si je raconte que j’ai passé la soirée «ring side» au combat d’Adonis Stevenson avec George Parros, Douglas Murray et Brandon Prust, personne ne va me croire de toute façon.

Mat: Mais anyway, c’est quoi exactement ta chronique?
SR: Le récit (vrai ou pas) de mes (fins) de soirées relié à l’actualité (mondaine) culturelle (et du nightlife) montréalais.
Mat: Dude, t’es pas René Homier-Roy!
SR: Si j’étais Homier-Roy, j’aurais de l’assurance dentaire pour écrire. J’peux même pas passer mon billet pour ce soir sur mon compte de dépense!

Je me demande si je suis le seul qui regrette d’avoir payé 25$ pour manger des saucisses fades et des bretzels moins goûteux que ceux du Stade olympique? Peu importe, je commande une bière que je bois dans un buck en plastique commandité par Kijiji, et je poursuis le brainstorm.

SR: Mais tu ne m’as toujours pas répondu: aimes-tu ça ma chronique dans NIGHTLIFE?
Mat: Oui, mais moi je te connais.
SR: Y’a quelqu’un qui m’a écrit ceci à propos de ma chronique : «Un peu comme avec la lecture de Yupster, c'est comme une étrange mise en abîme de lire ta description d'une soirée à laquelle j'ai aussi assisté. Toutefois c'était effectivement encore plus étrange d'entendre le texte de Nicolas Langelier, en ayant pleinement conscience de la présence de Sylvain Raymond dans la salle. Priceless! Je te regardais, scrutais ta réaction, certain que tu te sentirais interpellé par ce texte (que j'ai lu au complet…). Elle est bien (meilleure) cette deuxième chronique.»
Mat: Mais tu le connais, ce gars-là.
SR: Non, mais lui me connaît.

Mat: Tu devrais inviter les gens à venir te rencontrer le jeudi 10 octobre dans le cadre du lancement de ta chronique au Mme Lee. Comme ça, les gens pourront voir par eux-mêmes que tu n’es pas un égocentrique condescendant.

Mathieu a eu une excellente idée. Voilà pourquoi j’aime le processus créatif. Toutefois, je n’aime toujours pas l’industrie de la publicité qui regorge ce soir de beaucoup trop de jeunes femmes début trentaine, armées de sacs Longchamp, qui sortent tout juste d’une relation de quelques années avec un homme qui leur a préféré une fille plus jeune et moins gossante.

Nous quittons donc la soirée du BEC en direction du Mme Lee afin d’y faire le repérage nécessaire pour la soirée du jeudi 10 octobre.

Venez en grand nombre (ou pas).
Je vous y attendrai (pas vraiment).


 

Nightlife présente Chronique de fin de soirée X Mme Lee
17h à 22h | Jeudi, 10 octobre
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