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Victime de la porn: le romantisme quétaine et le trip d’aller aux pommes
Crédit: Le romantisme a mauvaise réputation et ça m’énerve. Trop souvent, c’est vu comme un comportement quétaine et selon mes plus récentes études, ce sont les pommes qui sont à blâmer.

Le romantisme a mauvaise réputation et ça m’énerve. Trop souvent, c’est vu comme un comportement quétaine et selon mes plus récentes études, ce sont les pommes qui sont à blâmer.

Oui oui, les pommes.

Je pense que 99% de la population du Québec est allée aux pommes au cours des quatre dernières fins de semaine et beaucoup trop de gens là-dedans considéraient leur activité comme romantique. 

Je suis désolé, mais si la principale caractéristique de ton activité est d’augmenter ton Facebook cred grâce aux 1000 photos bucoliques que t'exhibes sur ta timeline, ce n’est pas romantique.

«Check j’ai ramassé trois sacs de pommes! On me croirait à l’épicerie!»

Ouuuuhhh… Way to go, sex bomb.

Personnellement, si une fille m’invite à aller aux pommes, je lui demande tout de suite de m’accorder quelques petites secondes le temps d’aller rayer son nom sur ma liste des The One potentielles. Aucune chance qu’on ait un semblant de futur ensemble. (Mais pour une hate-fuck de fin de veillée? Peut-être, si elle est convaincante.)

Je m’excuse auprès du puissant lobby des vergers, mais cueillir des pommes n’a rien de romantique. Encore moins d’excitant. Ce n’est pas un vent frette et des feuilles orange qui donnent le goût à quiconque de multiorgasmer en criant gloire au champêtre.

Seule façon de rendre un séjour aux pommes romantique, c’est si t’y vas avec une fille en short shorts qui te flashe ça quand elle grimpe en haut des escabeaux.

Sans déconner, à quel point faut-il être urbain dans la vie pour mouiller à la vue d’un arbre?

«BEN VOYONS?! ÇA DONNE DES VRAIS FRUITS DANS LES BOUTS? NON NON NON NON NON…! WOW!»

Bon, je me calme.

C’est OK d’aimer aller aux pommes. Je ne vous juge pas. (AHAHA!) C’est juste que j’en ai marre qu’on qualifie tout ce qui est quétaine comme romantique. Les deux mots déteignent beaucoup trop l'un sur l’autre.

Encore pire, il y a beaucoup trop de gens pour qui la définition du romantisme, c’est de faire une activité poche qui fait plaisir à l’autre en espérant obtenir du sexe de culpabilité en fin de journée. C’est tellement poche, hypocrite et triste.

Le gars subtil qui offre un massage à sa blonde avec de l’huile à 4$ pogné au Jean Coutu pis sa meilleure face de «Nonon c’est pas pour qu’on fourre après.» Ou le gars qui va aux pommes dans l’unique but de se faire sucer dans le char pendant le trois kilomètres de line-up en arrivant.

Belle façon de s’enligner vers une déception.

Mais bon, des fois ça passe. Comme la fille qui fait semblant de s’intéresser au hockey afin se faire driver entre deux périodes. (Idéalement, sans faire pause sur la face de Don Cherry.) C’est legit.

Mais même si je comprends le move, est-ce que c’est vraiment romantique? C’est comme la fille qui offre ses fesses à son homme pour sa fête, mais qui déteste ça. Dans mon échelle de romantisme, le buttsex clenche les fleurs solide. Mais si la fille ne tripe pas, ça perd de son attrait.

Ce qui serait romantique, c’est qu’elle se pratique en douce à devenir une experte buttgirl. Ou qu’un gars s’informe et se pratique en cachette pour maîtriser l’art du cunni. 

Peut-être que c’est moi qui ai le romantisme trop perv, mais si tu ne mouilles pas un peu dans le processus, il me semble que ça manque de quelque chose. Vous êtes plus… fins. C’est ben beau d’être fin, mais ça crée des anecdotes tranquilles en bâtard. Tranquilles, et platoniques.

J’ai un ami fucké qui fréquentait une fille (tout aussi fuckée) et pour être romantique, il a décidé de lui dire «je t’aime» en lui vomissant sur le chest. On s’entend : dans mes standards à moi aussi, c’est magistralement dégueulasse. Mais dans leur univers à eux, ça avait une signification spéciale pis toute.

Bon, c’est le pire exemple du monde, mais mon point est que pour eux, ça faisait du sens. Une belle preuve visqueuse de luv.

C’est ça qui est cute.

C’est ça qui est profondément cool.

C’est ça qui transcende le quétaine.

Quand le geste a du sens dans votre microclimat à vous. Après tout, ça ne regarde que vous. Pas besoin d’imiter le reste de la populace avec l’activité clichée par excellence pour la fin de semaine d’automne. Suffit d'un trip à deux. Juste pour vous deux. La parfaite inside entre chauds amoureux.

***

Ça n’a pas rapport avec la chronique d’aujourd'hui, mais je tenais à prendre quelques lignes pour remercier les fidèles lecteurs (et hawt lectrices) de VDLP. Chaque semaine, j’ai toujours quelques personnes qui m’écrivent via Facebook ou autre pour me partager leur fun à lire mes conneries et ça me fait vraiment plaisir. En plus, plusieurs remontent souvent dans les archives pour se taper le plus vieux stock et c’est vraiment cool de savoir que toutes ces chroniques n’ont pas nécessairement qu’une espérance de vie d’une semaine (avant de disparaître à jamais dans l’oubli). J’apprécie vraiment et je vous remercie fort fort fort.

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