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Critiques CD: Amanita Bloom | Neither the Sea Nor the Land

Trois ans après son premier album, Amanita Bloom enchaîne avec «Neither the Sea Nor the Land». Franchement, très réussi! Le quatuor montréalais ne saurait que faire du format radio avec leurs pièces de plus de cinq minutes. L’atmosphère est sombre et planante. La voix grave et rauque d’Étienne Morin nous rappelle tantôt le timbre riche de Paul Banks (Interpol), tantôt le murmure troublant de Leonard Cohen comme en témoigne l’excellente «Nam Ta».

Pour alimenter ce rock/folk noir, Amanita Bloom n’hésite pas à confier à la guitare acoustique une place importante dans la mélodie alors que la guitare électrique distortionnée vient ‘salir’ la propreté des mélodies. La basse est lourde. Le batteur roule ses tambours plus qu’il n’éclate ses cymbales. L’orgue est psychédélique et morbide. Ajoutez dissonances et blue notes qui conjuguent en climax instrumental à la Arcade Fire. Agréable découverte. Sobre et sans prétention, mais ô combien efficace!

Disponible sur Sainte Cécile, Dare to Care Records, iTunes ou sur amanitabloom.com

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