Tout commence alors que Patrick Moote fait la grande demande à sa copine lors d'une game de basket universitaire sur le gros écran jumbotron. Non seulement la fille se pousse, mais elle finit même par lui avouer plus tard qu’elle ne veut rien savoir de l’épouser parce que son pénis est juste trop petit. OUTCH!
Pauvre diable. Voilà la prémisse du documentaire Unhung Hero dont La Presse parlait cette semaine. Produit en 2013 et disponible sur Netflix.
Suite à sa fin de semaine assez traumatisante, Moote décide de partir sur une quête un peu maladroite à savoir si taille du pénis importe vraiment. Bon, on se doute qu’il s’enligne vers une grosse déception veinée, mais l'attrait principal de l’affaire, c’est justement de voir jusqu’où l’humain peut aller creux dans sa stupidité quand il commence à complexer.
Moote y va même de sa propre version de « Super Size Me » en essayant toutes les façons/arnaques de se gonfler l’engin : les pompes à pénis, les pilules qui t’enlargent ça, le jelqing (dont je n’avais jamais entendu parlé) et même se suspendre des poids lourds au bout du bat. Évidemment, rien de tout ça ne fonctionne. Le jelqing peut même finir par te scraper le membre et te le rapetisser. Way to go, gringo!
D’ailleurs, petit message pour les ambitieux du zizi : si t’es vraiment tenté par ce genre de connerie, t’as pas juste le pénis de petit. Même si je comprends que ça puisse jouer avec ta tête.
Après tout, la plupart des gars « dans la moyenne » sont persuadés d’être sous la moyenne. Ça fait beaucoup de monde complexé du phallus. (J’attends la pub de Dove là-dessus.) Il faut dire que la notion de moyenne est toujours un peu louche. On dirait qu’on l’adapte en fonction du cas pour que tout le monde se sente cowboy.
- « T’as une queue de six pouces? Bravo, la moyenne est à six pouces! »
- « T’as une queue de cinq pouces? Hm, ça adonne bien, la moyenne est de quatre à six pouces! »
- « Trois pouces et quart? HiiieeeeyaaaooOH, parfait! La moyenne est de 3 à 7 pouces! T’as pas PANTOUTE un petit pénis, gars… t’es juste dans le bas de la basse moyenne! Fais attention de ne pas déchirer personne avec ça! »
De toute façon, ça n’amène pas de réconfort à grand monde d’avoir une graine moyenne. Ce qu’on veut, c’est une vraie queue qui défonce à la Danny D ou qui écartèle à la Billy Glide. (Google pas ça à ta job.) Quel grand lover est reconnu pour son pénis moyen? Qui entend deux filles giggler d’excitation en se partageant une anecdote de one-night spectaculaire où le gars la défonçait avec son vigoureux pénis étroit? Le fantasme, c’est Hank Moody, pas Charlie Runkle.
La moyenne, ça suce! Sauf quand on se compare à ce pauvre Patrick Moote, dont le pénis clenche à peine un doigt. Bon, j’ai déjà fait jouir des filles avec un seul doigt, mais ça demande un méchant bassin pour exécuter ça avec sa queue.
Évidemment, plusieurs personnes dans le « cockumentary » essaient de lui remonter le moral, mais ça sonne souvent faux. Quand t’as Ron Jeremy qui prétend que c’est mieux d’avoir une bonne langue qu’une grosse graine, ce n’est pas super crédible considérant qu’on n’aurait JAMAIS entendu parlé de ce gars-là s’il n’avait pas une grosse criss de graine.
On compare aussi notre petit Pat à une fille qui aurait des petits seins. COME ON! Premièrement, personne ne baise avec ses seins. La branlette espagnole a beau être divertissante en préliminaire au chalet, on est loin d’avoir la baise de sa vie avec ça. Et des gars qui tripent sincèrement sur les filles aux petits seins, il en pleut! Il y a même un paquet de pornstars avec des seins de taille A qui sont parmi les plus populaires. Même les mannequins ont des petits seins!
Pendant ce temps-là, essaie de trouver une fille qui mouille pour les gars de 9 centimètres en érection! Si tu cherches ça sur Tinder, tu vas trouver ça rare. Quand est-ce qu’on entend une fille dire « J’ai trouvé l’homme de ma vie! Il est paaaarfait pour ma snatch tight! » ou bien « Je m’en vais prendre mes vacances en Corée, les gars là-bas ont des mini-pénis! Woop woop! »
Il y a bien sûr des filles qui disent ouvertement qu’elles se sacrent de la grosseur, mais pour plusieurs, t’as l’impression qu’elles se sacrent aussi du sexe en général. De toute façon, c’est impossible de nier que les femmes préfèrent généralement les gars plus membrés parce que de siècle en siècle, le pénis de l’homme ne fait que prendre de l’expansion.
La sélection naturelle à son meilleur! Difficile de s’obstiner après ça.
De toute façon, le but n’est pas de faire avouer à tout le monde qu’il préfère les grosses graines, le but est d’arriver à bien vivre avec ce qu’on a entre les jambes. D’ailleurs, je vous invite à regarder le docu pour voir le dénouement de tout ça.
Mon bout préféré, c’est avec la docteur chick qui a tellement de cœur et qui lui donne l’ultime conseil : « You need to get back on the horse. »
C’est là que tu vois que la femme est une experte et qu’elle mérite tous ses diplômes. C’est souvent le meilleur truc pour décomplexer et arrêter de trop penser : fourrer. T’es toujours à quelques quickies de bien aller. Après tout, ce genre de truc, ça te dérange autant que tu le laisses te déranger.
T’as beau être bombardé de stats rassurantes ou être entouré d’experts qui essaient fort de renipper ton égo, le problème sera toujours plus dans ta tête que dans tes shorts. Et la seule personne qui peut gérer cette partie-là, c’est toi. Idéalement, avec l’aide de quelqu’un sur toi. Qui orgasme en criant fort. Et dont tu sens les quelques spasmes dans ses orifices étroits.