Aller au contenu
Sumi Dojo : nouvel isakaya authentique sur le boulevard Saint-Laurent
Crédit: Sophie Ginoux

Boulevard Saint-Laurent, un midi de semaine. On sait que plusieurs établissements bien connus ont fermé leur porte sur cette artère, mais ils sont parfois remplacés par des restaurants qui méritent une visite. C’est le cas du Sumi Dojo, un isakaya ouvert depuis un petit mois et dont le nom signifie en français « charbon » (sumi) et « bois » (dojo). Fondé par deux collègues qui ont travaillé ensemble chez Kaizen et Kyo, Ryan Lu (en salle) et Chung Ming Leung (en cuisine), le restaurant est la concrétisation d’un rêve, celui d’ouvrir un isakaya authentique recommandable midi et soir.

Ryan Lu et Chung Ming Leung
Crédit photo Sophie Ginoux

Le Sumi Dojo est donc fidèle à l’image que l’on se fait de l’isakaya ici, car au Japon, ce sont souvent dans des décors assez  modestes que ces bistros opèrent : belle salle où le brun, le jaune et le bois sont à l’honneur, tabliers typiques qui pendent au plafond et des touches de couleur sur les murs, petites trouvailles comme ces petits bancs qui servent de siège et dans lesquels on peut ranger nos affaires. Très chouette.

Crédit photo Sophie Ginoux
Crédit photo Sophie Ginoux

Comme dans tout isakaya authentique, on vous accueille au Sumi Dojo en frappant sur un tambour et en clamant tout haut : « Irrashaimase! », ce qui signifie « bienvenue ». Un  peu surprenant quand on vit la chose pour la première fois, mais tellement sympathique, surtout lorsque vos serveurs sont en tenue traditionnelle.

L’authenticité prévaut encore lorsqu’on regarde le menu très coloré et regorgeant de mets typiques japonais. Ramen, grillades, fritures, abats, produits marinés; tout a l’air appétissant même si on n’a aucune idée de ce que cela peut goûter. Et la même présentation bigarrée se poursuit avec la liste des cocktails et sakés, qui disposent d’ailleurs ici d’une grande vitrine comme si on se trouvait dans un magasin spécialisé.

Crédit photo Sophie Ginoux
Crédit photo Sophie Ginoux

À midi, on peut se laisser tenter à petit prix (de 10 à 12$) par les propositions de type « bento », c’est-à-dire comportant un plat central accompagné d’une soupe miso, d’une salade, de riz et de condiments. Mais comme je suis de nature curieuse, je me lance dans la découverte de la carte. Une dégustation qui commence bien avec un bon cocktail maison au saké (mesdames, essayez le Pink Litchini), une soupe miso parfaitement assaisonnée, des brochettes de poulet mariné 24 heures tendres et goûteuses, ainsi qu’une morue noire au miso pas mémorable, mais honnête. L’aventure s’épice par la suite avec de grosses crevettes panées servies avec une mayonnaise relevée et une trempette très crémeuse d’avocat, puis avec des ailes de poulet qui n’ont absolument rien à voir avec celles que nous consommons d’ordinaire. Effectivement, elles ne sont pas dodues, mais plutôt fines, misant plus sur le côté croquant qu’apporte une cuisson sur grill au charbon et le gras de l’animal pour la saveur, que sur l’importance de la chair. Surprenantes, mais les amateurs de protéines apprécieront.

Crevettes à la mayonnaise épicée
Crédit photo Sophie Ginoux
Ailes de poulet
Crédit photo Sophie Ginoux

Enfin, et il faut le souligner, car ce n’est vraiment pas fréquent dans les restaurants japonais, le Sumi Dojo propose un choix de desserts maison qui va au-delà du beignet de banane et de la glace au thé vert. Un bon point donc pour l’effort, même si des choses sont encore à améliorer de ce côté, les textures et saveurs étant trop appuyées pour qu’on finisse son assiette. Bonne découverte!

Cheesecake au miso, crème glacée au sésame soir
Crédit photo Sophie Ginoux

Sumi Dojo
3479 Boul. St-Laurent, Montréal, H2X 2T6
514 507-7864
www.facebook.com/sumidojo

Plus de contenu