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Des livres qui font du bien pour les derniers jours d’hiver

On est presque sortis du bois, mais l’hiver a été interminable. On mérite tous un petit high five personnel, mais aussi des livres qui réchauffent, des livres tout doux pour faire venir les beaux jours…

Six degrés de liberté de Nicolas Dickner. Alto, 27,95$, en librairie.
Il y a Jay, pirate informatique qui travaille à la GRC après avoir été inculpé de vol d’identité. Il y a aussi Lisa, ado curieuse qui passe son temps avec son ami souffrant d’agoraphobie. Entre ces deux univers, des fils de plus en plus forts (comme un appareil photo tombé du ciel) se tissent sous notre regard fasciné. Style vivant, narration malicieuse, personnages singuliers: Nicolas Dickner nous offre encore une lecture délectable.  
 

Matisiwin de Marie-Christine Bernard. Stanké, 22,95$, sortie : 18 mars
En atikamekw, matisiwin signifie vivre. On sent d’ailleurs dans l’écriture de Marie-Christine Bernard un espoir, une vie qui bat. Sarah-Mikonic va dans la forêt entreprendre un parcours initiatique sur les traces de ses ancêtres. La narratrice, sa grand-mère décédée, fait office de guide physique et spirituel, rappelant les épreuves endurées par la communauté autochtone tout en partageant sa sagesse ancienne. Un baume pour le cœur, je vous le dis!


Capharnaüm de Lewis Trondheim. Pow Pow, 29,95$, en librairie.
Libraire à la tronche de lapin, Martin Mollin est témoin de l’enlèvement de son patron. Il est ainsi placé sous la protection du justicier Willard Watte, et se retrouve mêlé aux aventures de son héros. Bienvenue dans l’univers éclaté de Lewis Trondheim (créateur de Lapinot et Ralph Azham), où l’on ne craint pas la mise en abîme. Même inachevée, cette BD captivante et complètement déjantée promet de nous faire sourire. 


La nageuse au milieu du lac de Patrick Nicol. Le Quartanier, 20,95$, en librairie.
Voici venue la fin. La mère est vieille, la mémoire lui manque, elle n’a plus de filtre. Sujet triste, sans aucun doute, mais traité avec une telle générosité, une si belle humanité, que le livre se transforme en un collier de moments lumineux malgré tout. On aime ce petit pèlerinage nostalgique qui fait passer le personnage du rôle de fils à celui d’homme et de professeur, habité par des questions sur le sens de la vie et la transmission.

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