On parlait partout cette semaine de cette fameuse orgie d’handicapés. Bon, je sais, ça peut mener à plusieurs gags faciles. Mais vous me connaissez, je suis beaucoup trop mature pour faire des jokes de « moignon fucking » ou de « envoye bébé, penche-toi que je te baise à trois pattes! »
Pour les intéressés, ça se passe à Toronto! Et c’est bon de préciser que c’est une orgie inclusive! Tout le monde est invité à participer. Même les non-handicapés! Alors pas besoin d’aller débouler un viaduc.
Perso, je n’ai jamais compris ce trip-là. Pas le trip du sexe avec des handicapés. (Je serais en amour avec Taylor Swift même si elle n’avait pas de genoux.) Je parle du trip du sexe à plusieurs.
Je ne sais pas si c’est parce que je ne suis pas assez un gars d’équipe.
La complicité, ça se passe surtout à deux, non? Rendu à huit, c’est sûr que ça multiplie les possibilités de positions, mais je ne sais pas, ça demande pas mal de coordination. T’as quasiment besoin d’un coach.
« OKAY GUYS, WE CAN DO THIS! »
Peut-être qu’un moment donné, la chimie s’installe comme avec l’avantage numérique des Blackhawks.
Il reste qu’il y a des avantages à tout ça. C’est cool pour la fille qui a envie d’une triple pénétration et qui trouve ça difficile de booker tout ce monde-là dans le même booty call. Les orgies, ça permet aussi aux moins sexy de s’en mêler. Et s’il y a un pauvre gars qui ne bande pas, il peut juste retourner au bout de la file le temps de retrouver son mojo.
Mais ça complique aussi un peu tout. Le monde qui pue, c’est plutôt rare, mais sur 15-20 personnes, ça finit par arriver. Juste pour tamiser les lumières, t’as quasiment besoin de passer au vote. Il te faut un traiteur pour gérer le trip de bouffe après. (Ou le pot de Nutella de cinq kilos.)
En plus, ça flushe plusieurs des moments les plus tripants. C’est clair que ce n’est pas tout le monde qui dort ensemble collé après. (En tout cas, pas le même genre de « collé ».) Se frencher à quatre, ça vient dur sur les joues. (Et ça coûte cher en lunettes.)
C’est plus une expérience pour cocher des trucs sur ta « bucket list » que pour vivre des vrais moments forts. En fait, en ajoutant du monde, c’est comme si ça divisait les sentiments.
Je suis sûr que le meilleur moment dans une orgie, c’est le moment où ça commence à cliquer avec quelqu’un en particulier. Vous finissez par connecter assez fort pour en oublier tous les autres autour. Vous ne les entendez plus. (Ni les « ketling-ketling » de leurs chaises roulantes.) Vous êtes seuls au monde… jusqu’à ce que Raymond vienne te tapoter la cuisse avec son pénis flasque et son sourire complice.
Merci bien, Raymond. Mais sans façon.