Coderre s’est mis le nez dans le dossier de l’autoroute Bonaventure. Alors que la Ville de Montréal annonçait hier que huit milliards de litres d’eaux usées allaient être déversés dans le fleuve pour sa réfection, le maire a décidé ce matin qu’un arrêt des procédures devait s’imposer.
«Ai demandé au prés CE P.Desrochers de réévaluer le dossier du déversement dans fleuve.Besoin qu'on me prouve que c'est la chose à faire…» a-t-il déclaré avec une orthographe douteuse sur Twitter ce matin.
Le président du comité exécutif Pierre Desrochers a donc demandé un arrêt au cours des jours qui viennent afin de s’assurer «que l’analyse qui a été faite est la bonne», selon ce que rapporte Radio-Canada.
Projet controversé
Faut dire qu'à la base, le projet n’avait pas grand-chose de rassembleur. Dans le but d’abaisser la structure de l’autoroute Bonaventure, les initiateurs du projet avaient prévu déplacer «la chute d’un méga-égout au sud de la municipalité», ce qui aurait entraîné le déversement de plusieurs milliards de litres d’eau dans le fleuve à partir de l’intercepteur sous la rue Mill.
Ainsi, si la prochaine analyse n’en vient pas à de meilleures conclusions concernant la mise en place d’alternatives plus intelligentes, le fleuve accueillera «l'équivalent de 2600 piscines olympiques de déchets des toilettes, rejets d'hôpitaux et d'entreprises», toujours selon Radio-Canada. Pas de quoi réjouir les baigneurs du Saint-Laurent…
Bref, pour l’instant, félicitons Coderre de s’être invité dans le débat.