Le propriétaire du restaurant Chez Alexandre sur la rue Peel proteste à nouveau contre la réglementation des terrasses. Depuis maintenant deux ans, le règlement municipal stipule que les terrasses extérieures des commerces ne doivent pas entraver le passage sur le trottoir, notamment afin de faciliter l’accès aux personnes à mobilité réduite. Sauf que ce règlement ne fait clairement pas l’affaire d’Alain Creton, propriétaire du célèbre resto d’inspiration française situé sur la rue Peel.
Déjà l’année dernière il avait invité, la larme à l’œil, les journalistes à assisté au démantèlement de sa terrasse (illégalement adossée à la façade du restaurant). Cette année il en remet une couche! Celui qui demande une dérogation spéciale juste pour son restaurant va même jusqu’à invoquer l’argument culturel pour justifier sa demande, étant donné que le restaurant qui loge à cette adresse depuis 40 ans maintenant s’inspire des terrasses parisiennes. D’ailleurs, M. Creton n’a pu s’empêcher d’éclater en sanglots lors de son point de presse d’hier, au moment d’invoquer ses chaises de terrasse importées directement de Paris. Et pour donner un peu plus de poids à cet argument culturel de taille, il a déclaré avoir l’appui de la consule générale et de l’ambassadeur de France.
De peur que son « cri du coeur » ne suffise pas, il lance le mouvement «Occupons la terrasse» : tous les jours entre 11h45 et midi les employés du restaurant vont s’installer en face de l’établissement, les bras croisés en guise de protestation. Ils comptent poursuivre cette manifestation jusqu’à ce que le maire Denis Coderre accorde une dérogation au restaurant.
Le propriétaire de Chez Alexandre, qui déclarait hier tel que rapporté par La Presse, et ce le plus sérieusement du monde, que « Le maire, c'est comme une mère, et quand une maman a un enfant différent, elle doit s'en occuper de façon différente », semble en tout cas beaucoup plus préoccupé par l’emplacement de sa terrasse, que par la sécurité des piétons et personnes à mobilité réduite.
Ça frôle le ridicule toute cette histoire de terrasse, non?