Au revoir le Portus Calle, et bienvenue au Portus 360, le nouveau restaurant tournant de Montréal!

La chef Helena Loureiro a ajouté une carte importante à son jeu en décidant de fermer le restaurant qui l’a fait connaître, le Portus Calle, pour en déménager et développer le concept en plein centre-ville, plus précisément dans les murs de l’ancien restaurant tournant de Montréal. Cela n’a pas été un choix facile à faire, car elle tenait beaucoup à son ancien quartier, centre névralgique de la communauté portugaise montréalaise, mais à voir le superbe aménagement qu’elle a fait dans l’espace incroyable qui se trouve au sommet de la chic tour Evo, on comprend qu’elle ait sauté sur cette occasion. Effectivement, de jour comme de soir, la vue à 360 sur l’entièreté de la ville de Montréal est à couper le souffle!

Crédit photo Sophie Ginoux

Crédit photo Sophie Ginoux

Crédit photo Sophie Ginoux

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Et Helena Loureiro n’a pas fait les choses à moitié. Les couleurs sombres, la moquette et la décoration de style années 80 de l’ancien restaurant tournant ont cédé leur place à un lieu lumineux dans les tons de blanc, ocre, rouge et brun, reposant sur un sol en céramique, avec des tables bien espacées bordées de chaises et de banquettes confortables. Le changement est drastique et donne un vrai coup de neuf à l’endroit! Qui plus est, la structure ronde du restaurant a permis à la chef de disposer au centre plusieurs espaces de cuisine, que l’on peut observer lorsque notre table tournante passe lentement devant (il faut compter 1h45 pour un tour complet de cette dernière), ainsi qu’à différentes stations intéressantes, comme un bar et un comptoir à poissons frais. Du beau travail.

Le soir de ma venue, j’ai également réalisé que même si un groupe de 30 personnes soupait au Portus 360 en même temps que de petits couples, il y a suffisamment de place pour que chacun garde son intimité. Un plus indéniable que j’ai apprécié tout en regardant le menu du restaurant, fidèle à ce qu’Helena Loureiro offrait auparavant au Portus Calle. C’est-à-dire une cuisine résolument portugaise, avec beaucoup de poissons et de fruits de mer, des épices méditerranéennes et cette petite twist personnelle qui l’a fait connaître de tous les foodies.

J’ai opté pour une formule de dégustation me permettant de goûter un peu à tout. Avec pour commencer du thon rouge en tataki au sésame, bien cuit mais manquant un peu d’assaisonnement, une préparation délicieuse et d’une belle fraîcheur au crabe ressemblant à l’appareil que l’on retrouve dans des guédilles, et une petite salade d’algues adjacente elle aussi excellente.

Thon tataki
Crédit photo Sophie Ginoux

Par la suite, on m’a servi de traditionnels accras de morue, un plat de crevettes parfaitement cuites baignant dans un bouillon tomaté, et des pétoncles poêlés manquant un brin de cuisson, mais tout de même bien accompagnés de chips de chorizo, de tomates raisin, de graines de moutarde et d’une gourmande crème de maïs.

Crédit photo Sophie Ginoux

Esprit portugais oblige, j’ai encore eu droit aux produits de la mer pour le service suivant, avec de la pieuvre grillée, servie avec une sauce piri, des fèves de Lima et une purée d’artichauts. Malheureusement, la pieuvre était surcuite, ce qui déteignait sur le reste de l’assiette, mais je ne doute pas que ce genre d’erreur puisse être corrigé.

Crédit photo Sophie Ginoux

J’ai tout de même aussi été déçue devant ce qu’on m’a présenté par la suite comme un short rib de bœuf accompagné de petits légumes. La viande braisée était fade et sans texture, et les légumes associés préparés sans amour.

Crédit photo Sophie Ginoux

Toutefois, les desserts ont rattrapé ce petit moment d’égarement, avec une belle composition de gâteau étagé au citron, à la menthe et au pavot, des dattes fourrées au chocolat et au café, les traditionnelles (et irrésistibles) pasteis de natas. Et un dessert en pot appelé Natas de Ceu (littéralement, la crème du ciel) à tomber par terre. Effectivement, on y retrouve par couches successives de la crème fouettée légère, du biscuit au beurre émietté et un coulis de jaune d’œuf. Le résultat en bouche, aérien et juste assez sucré sans trop, est extraordinaire. On peut donc déduire qu’avec de petits ajustements, l’expérience au nouveau Portus 360 fera de très nombreux émules.

Portus 360
777, Boulevard Robert-Bourassa, Montréal
(514) 849-2070