MURAL: 20 muralistes et 4 jours de festivités pour redonner un peu de «oumf» à la Main
Geneviève Vézina-MontplaisirLe 14 mai dernier, pour annoncer la programmation d’un nouveau festival d’art public, La Presse titrait : «MURAL, 1er festival de street art au Canada», froissant du coup certains acteurs du milieu, mécontents que l’auteur ait omis l’existence du festival de street art montréalais de longue date, Under Pressure.
Nicolas Munn Rico, programmateur et cofondateur, avec Alexis Froissart, André Bathalon et Yan Cordeau de MURAL, tient à calmer les esprits échaudés. Leur festival est bien différent d’Under Pressure, et fera par ailleurs une belle place aux graffiteurs montréalais. «Le focus de MURAL est mis sur les fresques géantes, et se différencie donc des conventions de tagueurs et de writers. MURAL n’est pas le premier festival de street art au Canada, mais bien le premier festival de murales urbaines», souligne-t-il.
Inspiré par des initiatives d’art public européennes, sud et nord-américaines, les gars de l’agence de marketing artistique LNDMRK ont décidé d’organiser un événement qui, grâce aux œuvres créées en direct par des muralistes venus d’ici et d’ailleurs, redonnerait un petit « oumf » a un tronçon de rue de la ville. Après avoir approché plusieurs arrondissements, la gang de MURAL a signé une entente avec la Société de développement du boulevard Saint-Laurent qui, avouons-le, avait bien besoin d’un événement comme celui-ci pour donner un peu de couleur à sa vente trottoir!
Images ci-dessus, dans l'ordre : Roa; Escif (« Considering Gravity »)
«Pendant toute la durée du festival, 20 muralistes s’activeront à créer sur la Main de gigantesques murales, explique Munn Rico. Elle va se transformer en véritable musée à ciel ouvert. Ce qui est l’fun, c’est qu’une fois que le festival sera terminé, les œuvres vont rester. Nous sommes allés chercher de gros noms comme Roa (Belgique), Escif (Espagne) et Pixel Pancho (Italie). En attirant des artistes internationaux de renom, on met Montréal sur la carte, mais ça permet aussi d’attirer l’attention sur des artistes locaux tels qu’Omen et Le Bonnard.»
MURAL ne sera par contre pas uniquement dédié aux murales urbaines. La programmation compte également huit expositions, plusieurs installations artistiques, des ateliers, ainsi que des spectacles, tels que le Osheaga Block Party, ainsi qu’un Paint Party où il sera possible de s’asperger de peinture dans une arène aménagée pour l’événement.