«Sérieusement, je n’avais tellement aucune idée comment il allait être reçu», confie d’emblée Stéphane Lafleur à propos de son premier long, Continental, un film sans fusil. Reçu, il le fut avec des critiques hyper positives, une sélection dans moult festivals, quatre Jutra… «On se contera pas de menteries, ça a été un bel accueil. Mais il y a du monde qui ont haï ça aussi, et ce sera toujours comme ça de toute façon.»
Ceux qui ont vu, et qui ont, comme nous, adoré le premier long métrage de Lafleur, se souviennent assurément de moments mémorables, tel celui mettant en scène une Fanny Mallette dans les bras maladroits de laquelle on balance un bébé. Dans la même veine, en se plongeant dans En terrains connus, vous accrocherez sûrement sur ce mec un peu loser arborant un t-shirt qui clame «J’aime les filles qui aiment les filles» ou cette branche d’arbre un brin trop longue qui dépasse d’un feu de foyer.
Flashes géniaux? Faits vécus? Récits de vie entendus? «En fait, c’est un ensemble de choses. Comme Continental, j’avais eu toute ma vie pour y penser, c’était plus une collection d’idées notées au fil du temps. Pour En terrains connus, j’avais envie d’avoir une trame un peu plus narrative, à laquelle viendraient se greffer des scènes plus anecdotiques.»