J'ai comme un doute, tout le monde sait ce qu'est une clé anglaise, non? En contexte sexuel, évidemment. Toujours pas…? OK, ça reste entre nous. Une clé anglaise, c'est quand une femme fellationne son homme et qu'elle va ajouter un doigt… derrière. Il y a sûrement un schéma quelque part sur le web.
Je parle de ça parce que depuis que j'ai fait ma chronique « Dans tes fesses », plusieurs lectrices me demandent si moi… je me laisse… y'know… écarter un peu. D'ailleurs, il y a pas mal plus de femmes intéressées à la pénétration que je pensais. Va-t-on retrouver un strap-on dans toutes les sacoches bientôt? Histoire à suivre. En ce qui me concerne, disons que ce n'est pas pour rien que je défendais « C'est OK d'être straight ».
Il reste qu'autant chez les gars que chez les filles, quand la fille décide de prendre une marche on the wild side du scrotum, les réactions sont aussi diverses qu'intéressantes.
Du côté des gars, il y a:
1. Le gars trop straight qui n'est pas à l'aise.
2. Le gars qui a peur d'avoir l'air fif (ou chez les Républicains: le gars qui a peur de devenir fif).
3. Le gars qui se laisse faire, prétextant que c'est pour une chronique.
4. Le gars épicurien qui profite de tous les plaisirs de la vie sans jugement. Comme le matou chez le vét' qui se met à ronronner quand on lui insère un thermomètre dans le cul.
Moi, je suis pas mal dans la première catégorie. Toujours pas de « prostate level up ». Je suis encore trop timide pour le teabagging, donc la clé anglaise… Comme les New Kids l'ont sagement dit: "step by step (ouh baby)".
Du côté des filles, c'est encore plus intéressant. Il y a:
1. La fille cochonne qui est willing pour n'importe quelle saloperie qui peut exciter son homme.
2. La fille revendicatrice qui veut que tout soit réciproque. Si tu lui demandes une photo d'elle à poil, elle en veut une aussi (même si ça la laisse froide). Si tu veux qu'elle avale, elle veut que t'avales aussi (même si ça la laisse froide). Et là, c'est au tour de tes fesses.
3. La fille über-Germaine et/ou avec le gars soumis. Elle a déjà le scrotum dans le couple, c'est le temps d'avoir la totale.
4. La fille qui essaie fort fort d'être la fille ouverte et épanouie, mais qui craint que son homme tripe mal.. ou un peu trop.
Chaque fois qu'on aborde cette question avec moi, je repense à cette citation de Catherine Chabert dans un numéro du mag Psychologies: « La spirale narcissique consiste à vouloir avoir les deux sexes. Aujourd’hui, les différences sont comme gommées, abrasées. Nous voulons tout, alors que le manque est le moteur du désir. » Ça me hante depuis.
Comme si c'était une nouvelle tendance. Avec le temps, on va se tanner de n'avoir qu'un seul sexe. « Having a noune: been there, done that. » Ça ferait de cool t-shirts, mais je trouve aussi ça un peu triste. J'espère ne jamais me tanner de mon rôle: insérer mon truc dans d'autres trucs. Jusqu'à présent, c'est simpliste, mais satisfaisant.