Le gros avantage d'être ami avec une hawt chick (quand tu ne peux pas coucher avec, mettons), c'est que t'as accès à des infos auxquelles tu n'aurais pas accès normalement. Comme savoir ce que les jeunes pitounes font à l'intérieur des fameux chalets ou manoirs de bière qu'on nous présente dans les pubs télé pour faire fantasmer les garçons.
Il y a une raison pour laquelle on dit « Ce qui se passe au chalet, reste au chalet. » C'est parce qu'il ne se passe rien, fuck all, au chalet. (À part si t'es ce freak-là, évidemment.)
Aucun fourrage là. JAMAIS. Les filles n'ont même pas le droit. En fait, elles n'ont même pas le droit de consommer d'alcool. Elles ne couchent même pas dans la même bâtisse. En milieu de veillée, elles ont un petit bus qui les éloigne sagement (et très très loin) des gars paquetés.
Pourtant, quand on se fie aux pubs, on s'attend à une orgie grandiose. Quand tu gagnes le concours, tu gagnes l'assurance de scorer avec toutes les plus belles filles du monde. Un buffet à volonté pour une fin de semaine. Même pas besoin de te protéger parce que là-bas, les maladies n'existent pas. Ils ont réussi à reproduire les années 70, sans l'abondance de poil. De la grosse porn dont vous êtes le héros.
Et ces pubs marchent fort! Ce n'est pas pour rien que toutes les compagnies de bière essaient de s'inventer un chalet ou un manoir ou un camp ou un quelconque autre baisodrome ridicule. Les gars croient à ces conneries-là. Évidemment, si on pose la question directement, ils vont dire qu'ils savent très bien que c'est faux. Ils ne sont pas caves, juste un peu naïfs. C'est du petit wishful thinking cute. À l'intérieur, ils sont prêts à croire à peu près n'importe quoi du moment que ça se termine avec une belle fille écartée.
Dans les Simpsons, il y avait cette scène où ils font tirer une voiture avec une pitoune deluxe à côté. Chaque concurrent qui rempli son coupon lui envoie sur un ton mononc' « Hey bébé, tu viens-tu avec le char? » et la pitoune de rétorquer « Ah vous! Hihi! » C'est juste une mauvaise pick-up line, mais il y a une partie de chaque gars qui y croit un tout petit peu. Elle va PEUT-ÊTRE répondre « oui ». Ce n'est pas pour rien qu'ils mettent vraiment des pitounes chromées à côté des chars au Salon de l'auto.
Je me souviens d'avoir écouté le film de (simili) horreur I Know What You Did Last Summer. (Ne me jugez pas.) Le fait que c'était avec (les seins de) Jennifer Love Hewitt a un peu aidé. (OK, vous pouvez me juger.) Vers la fin, JennLo s'est fait déchirer à peu près tout son linge, mais il se maintient aux endroits stratégiques grâce à la magie du cinéma. Le méchant lui court après avec un putain de crochet et alors qu'elle se sauve en craignant pour sa vie, t'as juste envie de crier : « BEN VOYONS, JE PEUX PAS CROIRE QU'ELLE VA PAS FINIR PAR ACCROCHER LE RESTE DE SON TOP À QUELQUE PART!! »
Comme s'il y avait une réelle chance qu'elle finisse les totons à l'air.
Même dans Baywatch (crime, mes références sont vieillottes, aujourd'hui), t'as toutes les blondes avec les plus grosses paires de boules du monde dans des maillots serrés, mais jamais en je-ne-sais-combien-de-saisons on ne nous montre même une mini-partie de washer. Zéro rien dans Baywatch. Pourtant, tu l'écoutes et ton cerveau de gars cave est encore capable de s'imaginer que peut-être qu'avant la prochaine pause, la scène de sauvetage va se terminer en titfuck.
Et une chance qu'on a cette naïveté-là. Parce que dans la vraie vie, bien souvent, if it's too good to be true, it's too good to be true. La plupart des gars ne coucheront jamais avec toutes les filles dont ils ont envie. Il y a un paquet de shape qu'on ne verra qu'en vidéo. Mais dans notre tête, il reste encore cet espoir que notre chance va finir par tourner un moment donné. La barmaid n'est peut-être qu'à quelques shooters de me trouver cute. La danseuse n'est peut-être qu'à quelques danses à 10 de constater ma super personnalité. Peut-être que quelque part, il y a cette femme extraordinaire qui tripe sur les gars ordinaires. Peut-être.
Peut-être.