(Ça ferait un excellent épisode des Pieds dans la marge.)
À peu près chaque fois que je me couche scrap et complètement déshydraté, je passe ma nuit à rêver que je bois de l'eau sans jamais être rassasié. Oui, je sais, mon cerveau est assez subtil dans ses messages. Mon rêve va se poursuivre tant et aussi longtemps que je ne me serai pas réveillé pour aller caler quelques grands (et vrais) verres d'eau.
Ça, c'est quand je manque d'eau. Donc quand je manque de sexe…
J'ai ce rêve récurrent où je suis au lit avec une fille (à mon goût). On y va étape par étape jusqu'au moment où je suis sur le point de la culbuter. Donc, je me cherche une capote et quand j'en trouve, je déchire l'enveloppe et… la capote est toute fondue. Du rubber fondu dégueulasse. Elle n'est pas juste passée date, elle est rendue en mode désintégration.
Un peu en panique, j'essaie de garder la fille occupée tout en cherchant d'autres condoms, mais après 3-4 échecs et les mains pleines de mou de caoutchouc, soit elle se tanne, soit je me réveille…
Merci cerveau! Évidemment, pour le manque de sexe, t'y vas pour le deuxième degré métaphorique. Pas de danger que je rêve de fourrer jusqu'à pu soif. Mais bon, même si c'est traumatisant, le message est assez clair: «Hey champion, ça commence à faire longtemps, là.»
Difficile d'être heureux pour un gars qui ne fourre pas. On donne des antidéps aux dépressifs, des antidouleurs aux maganés et des trucs homéopathiques aux naïfs, mais on ne donne jamais rien aux gens qui ne fourrent pas assez. Pourtant, c'est important. C'est même primordial!
On devrait légaliser la prostitution juste pour ça. S'arranger pour que personne ne se ramasse jamais trop longtemps sans fourrer. Le gouvernement pourrait s'en mêler et payer une veillée olé olé aux cas désespérés. Pour être éligible, t'amènes comme preuve une boîte de préservatifs fraichement périmés. On te remet alors un coupon pour ta freebie. T'as droit à une belle soirée avec une chick en mode GFE qui te fait ça bien avec des compliments et des câlins.
Ça règlerait plein de problèmes. Une société qui fourre, c'est une société en santé. Tripante à fréquenter. T'aurais beaucoup plus de gens souriants, beaucoup moins de gens qui chialent pour rien tout le temps.
Du bon fourrage fréquent, c'est important. Fourrer, ça torche les oméga-3. C'est la drogue la plus naturelle. C'est la meilleure façon de s’essouffler et de justifier son cardio. C’est flatter un égo. C’est sale, si on le fait comme il faut.
Fourrer, c'est se concentrer sur un truc important, en se foutant du reste (voisins inclus). C’est se défouler avec plaisir. C'est respirer fort. C'est coordonner ses battements avec d’autres. C’est sûrement, en tant qu'humain, notre instinct le plus lucratif.
Fourrer, c’est lire un bon livre, sans les 100 premières pages plates.
Fourrer, c'est à la fois connaître et oublier.
Fourrer, c'est s’abandonner.
Fourrer, c'est conclure.