Écouter Skrillex, c’est comme aller chez le dentiste: on s’épate brièvement devant l’équipement, mais en fin de compte, l’expérience est fondamentalement déplaisante. Loin de nous l’idée de détester juste parce que c’est de bon ton. On veut lui donner une chance, on est curieux de savoir sur quoi déboucheront les samples saccadés et hachurés de «Right in», on hoche la tête sur le groove musclé de la pièce-titre… Mais invariablement, le producteur californien gâche tout ce qu’il construit à force d’en beurrer aussi épais. Dépourvues de basses fréquences et surtrafiquées, ses productions vont bien au-delà du clinquant. Ce nouveau EP du personnage a tout le charme d’un tête-à-tête dans un broyeur à déchets avec un androïde portant faux bronzage, perçages et implants en silicone sur chaque partie du corps.