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SPG Le Pigeon: Cliché hot
«2010, c’est pour nous l’année du contact humain. On est tellement rendu dans l’internet, les mails et les messages textes, que les gens ne se voient plus.» Ce côté humain, le goût de l’autre, est également à l’origine de la collaboration entre les photographes Simon-Pierre Gingras et Jerry Pigeon, deux hommes rassemblés sous
l’identité SPG LePigeon. Leur rencontre est presque fortuite. SPG vend à LePigeon une caméra qui se brise dès le lendemain de sa vente. «Pendant une semaine, on a fait des allers-retours chez Canon sur la Transcanadienne. Jerry avait une voiture, moi pas. On était continuellement pris dans le trafic, toujours ensemble, pognés à se parler. Et ç’a été super cool.»
 
Le Pigeon qui avait plusieurs années d’expérience comme vidéaste à 33Mag.com était prêt pour une nouvelle aventure picturale. «Je voulais passer plus de temps à travailler une image au lieu de toujours me retrouver dans l’évènementiel. Une photo vit plus longtemps qu’une vidéo.» De son côté, SPG, insatisfait par son travail, cherchait une autre direction à ses clichés. L’un répondant aux besoins de l’autre, SPG LePigeon voit le jour en 2007.
 
Photos de mode ou portraits d’artistes, la paire accumule les contrats avec une signature qui leur est propre. «C’est comme faire des photos avec quatre yeux.» S’ils réalisent la recherche ensemble, SPG est la plupart du temps derrière la caméra, LePigeon à l’ordinateur en direct, sorte de contrôle à la qualité. «Depuis deux ans, on fait beaucoup moins de clichés. On est plus efficaces. Simon s’occupe du modèle et moi, je fais le lien avec la direction artistique, le stylisme et le maquillage. On maximise le temps.» À deux, ils signent entre autres trois unes pour le NIGHTLIFE.CA – Radio Radio, Montréal’s Got Talent et Chromeo.
 
Depuis peu, SPG LePigeon réalise une série pour Ton petit lait, un photoshoot avec les amis à la fois mode et narratif; ils peaufinent leur approche sur le moment présent, sur l’art de capter l’accident. «Tu set un mood, une ambiance, un cadre, tu construis une histoire. Pour Ton petit lait, on a imaginé une histoire, celle de deux gars qui crashent dans un désert. On ne voit pas l’accident, mais on voit l’errance, l’évolution de la
déroute. C’est une direction plus cinématographique. On saisit des moments à partir de l’ambiance que nous créons. Et on applique cette façon de faire partout où l’on travaille, en publicité ou avec des musiciens. On s’éloigne ainsi des photos trop placées, trop stagées.»
 
SPG LePigeon | studiospg.com
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