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Critiques CD: Champion | °1
Crédit Note NIGHTLIFE.CA: 3.8/5. Date de sortie: 2013-05-28T00:00:00

Impossible de parler de °1 sans parler de la santé de son créateur. Comme on le sait, moins d’un an après avoir lancé son précédent album, Maxime Morin a dû tout arrêter, atteint d’un cancer. Faux départ qu’on entend très bien sur la pièce Requiem Dem: la voix de Pilou reprend où on nous avait laissés sur Resistance, mais contrairement à ce qu’on entendait en 2008, ici, ça ne décolle pas. L’intro de cordes n’est finalement pas une intro: l’incubation se poursuit. Introspectif, souvent orchestral, parfois jazzé, parfois intense. Un disque qui donne parfois l’impression d’écouter une trame sonore, mais qui finit par rejoindre un peu plus l’univers du Champion qu’on connaît, vers la fin, pour changer encore de direction. Comme si le long parcours qui a mené à sa création était lui-même imbriqué dans °1. Un album très émotif, déroutant et surtout, totalement personnel. 

Critiques CD: Daft Punk | Random Access Memories
Crédit Note NIGHTLIFE.CA: 3.6/5. Date de sortie: 2013-05-21T00:00:00

Les robots ont peut-être surestimé leur capacité à épater en-dehors de leur formule électro-house habituelle. Au final, la campagne de marketing entourant le Daft Punk nouveau est plus impressionnante que l'album lui-même. Mis à part Get Lucky, bien sûr, cet incroyable hymne disco digne de l'âge d'or du genre, et un tube à mettre aux côtés des plus grandes réalisations du duo français. Hélas, le morceau ne trouve pas d'égal ailleurs sur l'opus. Random Access Memories n'en reste pas moins un vibrant et succulent hommage au disco. L'amour de Thomas Bangalter et de Guy-Manuel de Homem-Christo pour le genre se sent presque dans chaque note. La force de l'album est de nous le faire partager et comprendre qu'on aime ou non. On ne peut que s'incliner devant ces longues plages dépassant les six minutes, ces funks lents minutieusement calibrés. La chargée en synthés Giorgio by Moroder, avec le maître lui-même, et Doin' it Right, avec Panda Bear, passent proche de rejoindre Get Lucky au panthéon. Et pour qui voudrait donner un sens à ce trip un peu capricieux, où le duo se replie sur lui-même, celui-ci s'impose à l'écoute de Contact en fermeture de rideau: Random Access Memories est un prologue, un prequel à l'arrivée des robots. Qui s'avère fascinant malgré ses défauts.

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