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Chez Tousignant, le nouveau diner de Stefano Faita, Michele Forgione et Yann Turcotte
Crédit: Sophie Ginoux

Michele Forgione, chef italien bien connu des Montréalais, a fréquenté les mêmes bancs d’école de l’ITHQ que Yann Turcotte en 1998. Puis, chacun a fait son chemin, le premier dans de bonnes tables en Amérique du Nord et le second, dans des établissements européens prestigieux. En 2006, les deux hommes se sont retrouvés au Nelligan, mais c’est véritablement en 2012, alors que Michele Forgione ouvrait le Impasto avec Stefano Faita, que Yann Turcotte s’est greffé à leur équipe en tant que chef des cuisines. Et c’est à partir de là que deux à trois fois par semaine, en plus de réaliser des recettes italiennes, les deux chefs ont commencé à faire des tests. De pain, de saucisses maison, d’assemblages de burgers. Parce que Yann avait un rêve, celui d’ouvrir un jour un casse-croûte de qualité, avec de bons produits locaux et faits maison.

Crédit photo Sophie Ginoux

Finalement, c’est à l’automne 2015 et des années de recherches discrètes derrière les fourneaux que Chez Tousignant, nommé ainsi en hommage à la mère de Yann, a vu le jour. « Nous sommes connus pour donner le meilleur de nous-mêmes au Impasto et au GEMA, et c’est exactement ce que nous faisons ici aussi », confie Michele Forgione. Pour y parvenir, les trois complices ont confié le design du restaurant à Zébulon Perron, que l’on ne présente plus. Ce dernier s’est inspiré des vieux diners des années 1950 et 1960, en enrichissant le décor de matériaux plus nobles. Le résultat visuel est intéressant, lumineux, convivial et intemporel. On aime.

Crédit photo Sophie Ginoux
Crédit photo Sophie Ginoux
Crédit photo Sophie Ginoux

Le menu affiché sur le long panneau trônant au mur derrière le comptoir est assez traditionnel. On y retrouve des burgers, des hot-dogs, du poulet, des frites, des desserts et des boissons sans alcool. Toutefois, c’est aux ingrédients de ces propositions qu’il faut s’attarder. « Les viandes proviennent du Canada et sont hachées chaque matin. Idem pour les pommes de terre, originaires du Québec et coupées tous les jours pour plus de fraîcheur. La laitue iceberg et les tomates viennent pour leur part de chez Demers, et la volaille de la ferme La Rose des vents à Mont-Laurier », explique Michele Forgione. Autre point qui compte : tout (ou presque) ce qui est transformé est fait maison : le chef a mis plus de huit mois à mettre au point sa recette de pain, et tout autant pour élaborer des saucisses et du peppéroni.

C’est donc la salive au bord des lèvres que je commande un burger Tousignant, un hot-dog et des frites. Le premier, généreux, est composé d’une boulette de bœuf 100% naturelle, de belles tranches de tomates, d’oignons et de pickles, auxquels on a greffé du bacon bien grillé, du jambon à l’érable maison, du fromage jaune et de laitue iceberg. C’est tout d’abord le pain qui encadre le tout qui me surprend agréablement. De couleur presque jaune, il est tout simplement succulent. Mais il est admirablement accompagné par les autres ingrédients, juteux ou craquants, qui font de ce burger une vraie fête des sens.
Quelques frites fondantes et croustillantes plus tard, je m’attaque au hot-dog, servi tout simplement avec de la moutarde jaune et de la salade de chou bien apprêtée. J’aurais personnellement aimé que la saucisse ait un peu plus de caractère, mais elle est tout de même très recommandable et disparaît dans mon estomac en quelques bouchées. Toujours enrobée de ce merveilleux pain développé par Michele Forgione.

Crédit photo Sophie Ginoux
Crédit photo Sophie Ginoux

Des desserts que, totalement repue, je n’ai pas pu goûter sont aussi proposés Chez Tousignant, dont une tarte du jour et des beignes qui ont l’air plus qu’appétissants. Sans oublier la même costarde glacée que j'avais adorée au GEMA, qui vaut à elle seule le déplacement. Et tout cela, à des prix tout à fait accessibles. Une adresse à découvrir, définitivement!
 
Chez Tousignant
6956, rue Drolet, Montréal
438 386-6368

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