Qu’y a-t-il de plus traditionnel que le poulet grillé portugais? Appelé communément churrasco, il est constitué de poulet mariné avec des épices, dont du paprika et du piri piri, puis grillé sur le barbecue au charbon ou rôti à la broche, avant d’être servi avec une sauce un brin relevée. Tout simple, mais tellement bon! Il n’est pas étonnant que lorsqu’il est bien préparé, il supplante les combinaisons de poulet-frites-chou proposées ailleurs.
Puisque la cuisine ensoleillée portugaise a particulièrement la cote à Montréal, on a récemment vu apparaître, en marge de restaurants plus gastronomiques comme le Ferreira Café et le Portus 360, des concepts plus simples et éclatés. C’est le cas par exemple dans le Vieux-Port du Taberna, une taverne portugaise conviviale et ouverte par Jorge Da Silva Jr, petit-fils du fondateur du Lisboa Antigua, le tout premier restaurant portugais de la métropole. Quant au groupe Ferreira, qui est déjà à la tête, en plus du Ferreira Café, du Vasco de Gama et de la Taverne F, l’idée du poulet à la portugaise était naturelle. « Le nom de Ferreira est déjà emblématique à Montréal quand on parle de cuisine portugaise. Mais nous n’avions pas encore pensé nous concentrer sur le plat sans doute le plus populaire de cette même cuisine. Voilà pourquoi nous avons foncé dans ce projet Campo, mais à notre manière, bien sûr », explique Sandra Ferreira, qui a pris la relève de son père Carlos pour la direction des opérations du groupe.
La manière Ferreira, lorsqu’on parle de poulet portugais, comment cela se traduit-il? « Nous avons bâti un concept de restauration rapide de qualité. Le décor du restaurant est sans prétention et les commandes se font au comptoir (et bientôt en ligne), mais tout le reste porte la griffe Ferreira. » Ce qui signifie que le poulet utilisé est nourri au grain naturel et sans additif, ou que les sauces et marinades utilisées sont faites maison. La cuisson de la viande, pour sa part, est réalisée sur des grilles spéciales importées non cancérigènes (la cuisson au charbon l’est d’ordinaire), ce qui assure une approche santé. Une excellente idée!
Comment le concept se décline-t-il? On trouve évidemment au Campo du poulet portugais du format quart de cuisse à la bête entière, disponible seul ou en combo avec des choix d’accompagnements (frites ou salade). Le volatile se retrouve aussi au menu sous forme d’ailes, de salades, de croquettes, de guédille (eh oui) et de poutine avec du fromage fromage São Jorge en guise de fromage en grains, ainsi qu’une sauce signature développée pour le Campo. Et on peut évidemment opter pour le traditionnel sandwich au poulet bifanas sur du pain portugais. L’offre du restaurant se complète avec des côtes levées au barbecue et des desserts, dont l’irrésistible natas. Et pour arroser le tout, on trouve au Campo une petite sélection de vins en fût et en bouteille de la marque F (comme Ferreira) qui va du rosé au mousseux et est produite au Portugal.
Bref, le Campo est un projet proposant à la fois, en plein centre-ville de Montréal, une cuisine rapide, qualitative, relativement saine (je ne vous conseillerais pas le combo poulet frites ou la poutine tous les jours) et, c’est important, accessible aux petites bourses. Pourquoi ne pas l’essayer?
CAMPO
1108, boul. Maisonneuve Ouest