Lorsque j’ai appris que Dyan Solomon et Éric Girard allaient ouvrir un nouveau restaurant, j’ai salivé d’avance. Effectivement, j’ai comme beaucoup succombé au merveilleux pains, viennoiseries et sandwichs gourmets de leur boulangerie Olive et Gourmando, située dans le Vieux-Montréal. Foxy, leur nouveau bébé gourmand portant le nom de leur chien, repose sur un concept intéressant, celui du feu (bois et grill).
Crédit photo Sophie Ginoux
Bref, c’est avec beaucoup d’excitation et, bien sûr, d’attentes que je me suis rendue dans Griffintown pour tester ce nouvel établissement. Derrière une grande baie vitrée, le petit (une soixantaine de places) resto conçu en longueur avec un long bar et une cuisine ouverte qui se font face est mignon. Tons dans les ocre et bruns, tables en bois, hautes chaises au bar, lampes suspendues attrayantes, belle salle arrière pouvant accueillir des groupes. Jusqu’au grand seau posé sur le comptoir devant l’entrée avec de belles bouteilles invitantes. À la fois invitant et chic.
Crédit photo Foxy
Une fois assise au bar – les réservations ne dérougissent pas depuis l’ouverture très récente du restaurant – je consulte le menu court proposé. L’approche est celle du partage, avec cinq entrées, trois plats flammés, des accompagnements à la carte, deux sortes de pains plats maison garnis, ainsi que des desserts. Avec mon compagnon du jour, nous optons tout d’abord pour l’entrée de ricotta maison, servie chaude dans un petit plat en fonte et préparée avec des amandes, des tomates cerise, des herbes et épices, et accompagnée d’un pain plat maison que l’on perce avec ses mains ou sa fourchette. Un plat à la texture fondante et aux saveurs bien liées, quoiqu’un peu trop salé.
Crédit photo Sophie Ginoux
Suit un pain plat au jambon fumé maison, à la frontière d’une tarte aux oignons et d’une flammeküche alsacienne. Là encore, une approche réconfortante, mais beaucoup de sel en bouche, peut-être en raison du côté salin du pain plat lui-même, confectionné avec une farine qui a déjà cette caractéristique. Du sel que l’on retrouve aussi dans le fromage et le jambon qui garnissent le pain, en plus d’un gras qui aurait peut-être mérité d’être tranché avec un soupçon de fraîcheur comme une feuille de salade ou des mini-pousses.
Crédit photo Sophie Ginoux
Puis, arrive le poulet de type barbecue, accompagné d’une sauce romanesco. La cuisse à la peau bien croustillante est juteuse, mais la poitrine est vraiment surcuite et sèche. Dommage, car la sauce romanesco est réussie et se prête très bien à ce mode de cuisson. Les accompagnements choisis, des champignons sautés au beurre et au persil, ainsi qu’une polenta assez liquide liée avec ce qui semble être du beurre et du fromage, sont bons sans toutefois me tirer des cris extatiques.
Crédit photo Sophie Ginoux
Enfin, le dessert choisi, un gâteau au chocolat dont la texture se situe entre le brownie et le fondant, servi avec une boule de glace au chocolat maison, est vraiment convaincant. La crème glacée est légèrement granuleuse, mais le reste de l’assiette est avalé en quelques coups de cuillère.
Crédit photo Sophie Ginoux
Alors, que dire du Foxy? Il est bien situé, probablement en passe d’être un lieu où on aimera voir et être vu. Toutefois, mes attentes étaient peut-être supérieures à ce que j’ai réellement mangé, à la qualité inconstante et d’un rapport qualité-prix discutable. Wait and see, dit le dicton bien connu… Nous verrons donc si avec le temps le concept qui m'a cette fois-ci déçue me séduira davantage.
Foxy
1638, rue Notre-Dame Ouest, Montréal
(514) 925-7007