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Magna Carta Holy Grail était attendu comme l'un des deux plus gros albums de rap américain de l’année, sa position dans le top dépendant de votre appréciation de Watch the Throne. Après avoir dévoué une chronique à Kanye West, je ne pouvais pas passer à côté de l’album qui tire son nom de la coupe ayant recueilli le sang du Christ crucifié et du document à l’origine de la démocratie: Jésus est mort, pouvoir au peuple. «Watch the Throne, Yeezus…»
Il me venait une seule image en tête pour expliquer comment les deux albums sont incomparables: celle de la différence entre Lennon et McCartney. Heureusement, on m’a rappelé à l’ordre pour me dire que Lennon le dissipé et McCartney le premier de la classe, ce n’étaient que des stéréotypes qui ne tiennent pas la route. Vous pouvez déposer vos torches et vos fourches et cesser le siège des bureaux de NIGHTLIFE.CA
Magna Carta Holy Grail est une réponse claire à Yeezus et ce, sans même s’attarder à la proximité des titres. Là où Kanye West se lance dans toutes les directions et redéfinit le rap en 2013, Jay-Z a une approche plus classique, qui respecte les codes établis… Mais on a ici affaire à un virtuose qui connaît exactement le fonctionnement du genre et l’exploite à merveille.
Alors que ceux qui espéraient un renouvellement de la forme seront séduits par l’inventivité de West, les puristes verront en Jay-Z leur sauveur et en Magna Carta Holy Grail un album qui montre fièrement qu’il n’est pas toujours nécessaire de réinventer la roue pour donner des résultats éclatants.
Magna Carta Holy Grail est disponible dès maintenant pour les détenteurs de cellulaires Samsung et en magasin le 8 juillet.
