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Critiques CD: Mac DeMarco  | 2
Crédit Note NIGHTLIFE.CA: 3.0/5. Date de sortie: 2012-10-16T00:00:00

L'ex-Makeout Videotape est un cas. Dernier Montréalais à être source de hype indie à l'international, le ressortissant edmontonien s'impose d'emblée par son approche lo-fi et ses références plutôt inusitées. Oubliez Pavement, Sonic Youth ou les figures post-punk et synth-pop; monsieur emprunte plutôt à Steely Dan, Fleetwood Mac, Gerry Rafferty… Bref, des trucs résolument «non cool». Et il le fait relativement bien. DeMarco a le don pour les compositions à la vibe classique et les archétypes pop-rock. Il sait aussi donner une certaine couleur à ses élucubrations, de son chant las et marmonnant à ses sonorités de guitares maculées d'effets numériques d'une autre époque, en passant par l'atmosphère feutrée et intimiste de l'ensemble. Toutefois, on ne sait jamais trop si on a affaire à des chansons bien senties ou à des exercices cosmétiques, un pastiche visant à «faire différent». Ni si on a vraiment envie de réentendre les échos du pop-rock de Steely Dan, aussi sarcastiques soient-ils. Bref, Mac DeMarco joue sur l'ambiguïté, les grimaces. C'est tantôt divertissant, tantôt agaçant, mais chose certaine, ça ne fait pas un grand disque. Le 13 décembre au Il Motore. 

Critiques CD: El Perro Del Mar | Pale Fire
Crédit Note NIGHTLIFE.CA: 3.2/5. Date de sortie: 2012-12-04T00:00:00

Certains artistes frappent si fort avec leur premier album qu'on continue de les suivre, même si la suite ne satisfait pas les attentes. C'est le cas de la pourvoyeuse de pop mélancolique Sarah Assbring, dont l'album homonyme de 2006 émeut encore. Une fois de plus avec ce quatrième album, on constate que le meilleur de la Suédoise est derrière elle, mais Pale Fire vaut quand même une attention soutenue. Dans la lignée des précédents Love is not Pop (2009) et From the Valley to the Stars (2008), l'album emprunte beaucoup à l'électro ainsi qu'à la pop des années 80. Il y a quelques choix d'arrangements douteux (la basse «slap» d'I Carry The Fire) et quelques morceaux statiques (Love Confusion), mais on y trouve quand même un peu de la tristesse et de l'intensité qui manquaient aux deux chapitres précédents. Assbring est à son meilleur quand elle s'en tient à des mélodies simples, comme elle le fait ici avec Hold Off the Dawn et la plus rythmée To The Beat of A Dying World. Le clou de l'album demeure cependant l'étonnante Love in Vain, où la demoiselle appose avec brio sa mouture caractéristique sur un rythme reggae. Le charme d'El Perro Del Mar opère encore. 

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