Nora Gray, nouveau restaurant à la mode du quartier encore plus à la mode de Griffintown, est une femme moderne. Moderne dans sa conception de la nourriture italienne, mais aussi vintage par son décor aux douces illusions 70s, ainsi que le veut la tendance. Ce mariage est le fruit du travail d’anciens employés du Liverpool House convertis en propriétaires. Installé derrière son bar, le jeune patron Ryan Gray salue les amis qui viennent juger du résultat, et s’attèle à la préparation de cocktails à base de bourbon, de Campari et autres alcools rétro.
Je parcours le menu divisé en Antipasti, Primi et Secondi, dont les fautes de français confirment la tendance anglophone des lieux. Peu importe: ce qui compte est ce qui se trouve dans l’assiette. Sans attendre, je commande donc une demi-portion de raviolis de ris de veau, al dente et goûteux. On me présente ensuite une assiette rafraîchissante de simplicité, composée de légumes d’été croquants, de léger tempura et de ricotta de chèvre frais. Mon coup de cœur de la soirée.
Comme Secondi, j’arrête mon choix sur un poisson blanc grillé au charbon, servi avec risotto de palourdes, bien que le lapin aux olives et le cochon de lait «à la fenouil» étaient tentants. Dommage que ce plat fut un brin trop salé pour être pleinement apprécié. Mais mademoiselle Gray n’a pas de leçon à recevoir: sa jeune clientèle branchée est déjà conquise par le séduisant resto de quartier. Comptez une quarantaine de dollars avant alcool et pourboire, et pensez réserver.
Nora Gray
1391, St-Jacques