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Miteux valentins: notre éditrice a une pensée pour ses ex poches

 On a tous à notre actif un palmarès de mauvaise dates, de chums épais et de baises plus qu’inadéquates et je n’y fais certainement pas exception.

Pour apprécier davantage notre situation actuelle de fille à chum unique depuis plus de quatre ans, dont l’activité principale, commune, est d’enfiler des bouteilles de vin Bin 222, et dont ledit chum est tellement bien dans sa peau qu’il ne se soucie même plus de porter les mêmes bobettes Gap depuis toujours, il est particulièrement approprié de se rappeler notre passé amoureux souvent peu glorieux le soir de la St-Valentin.

Histoire d’être presque contente de finir la soirée avec un «-Bébé-? Quoi? J’taime! Ben oui, moi aussi j’m’aime Ostie que t’es épais câlisse!».

 Comme tout le monde, je n’ai pas échappé à ce fléau de gars qui ne m’arrivaient pas à la cheville, ceci dit en toute modestie, mais qui réussissaient à me crisser là, tout de même.

J’ai assisté à des pratiques de hockey interminables, des rehearsals de bands poches cacophoniques, j’ai joué au NINTENDO jusqu’à ce que mes pouces me fassent mal. J’ai arrêté de me maquiller parce qu’un gars me trouvait belle au naturel. J’ai fait du hiking. J’ai caché mes nouveaux skinny en cuir parce qu’un jaloux trouvait que j’avais l’air de vouloir baiser tout ce qui bouge. J’ai sauté en parachute lors d’une première date pour avoir l’air cool.

C’est pas tout. J’ai assisté à des réunions de AA avec un loser qui m’a ensuite volé mon char et ma carte de guichet. J’ai accepté de manger au McDo trois soirs semaine, parce que le gars avec qui je sortais était tellement cassé que ça se pouvait pas. J’ai pris l’autobus jusqu’à Terrebonne. J’ai même passé une soirée dans un noir absolu avec un gars de deux fois mon âge, à boire du porto et à l’entendre gémir «Quel plaisir!» à chaque gorgée. J’ai eu une blind date à moustaches au Pantagruel et Gargantua et j’ai mangé des gros choux-fleurs pas cuits auxquels je suis allergique. Comble du comble, j’ai eu un chum à l’université qui, lorsque je le visitais, m’obligeait à l’attendre jusqu’à la 50ième minute de l’heure dans le vestibule, parce qu’il étudiait et qu’il voulait simuler une période de cour. Et je l’ai attendu.

Que voulez-vous, en 2009, on n’arrête pas l’évolution et l’émancipation de la fille! Collée à ma douce moitié en cette soirée de St-Valentin, en contrôle parfait de la manette de télé, l’obligeant à écouter Cesar Millan: l’homme qui parle aux chiens, et ce, sans qu’il ne proteste plus qu’il faut, j’ai une petite pensée pour tous les loosers qui ont jalonné mon parcours. Comme dirait l’autre «Don’t get mad, get even». Joyeuse St-Valentin!

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