On y cherchera une continuité thématique avec son rôle au sein (ha!) d’un certain groupe punk-yéyé, mais on trouvera plutôt la trace de sa prose aiguisée, longtemps mise au service de publications montréalaises et plus récemment, de son premier bouquin, En-d’sous. Sunny Duval, soldat du rock local aux multiples chapeaux (Breastfeeders, Le Nombre, le Maï Taï Orchestra, les Frères Rivaux, alouette) se risque à nouveau en solo avec Sein noir, sein blanc, cinq ans après Achigan.
Duval succède à ce chapitre rock avec une suite teintée de country, de punk, de doo-wop et même de charleston, enregistrée sur trois ans avec l’aide des voix de Felicity Hamer (United Steel Workers of Montreal), Isabelle LeDoussal (Prototypes), Tony Truant (Les Wampas), Alexis Roberge (Buddy McNeil & the Magic Mirrors), Azure Degrâce (Jésuslesfilles) et Damien Robitaille.
Le guitariste inaugurera l’aspect live de l’aventure aux Francofolies mais en attendant, il dévoile pour nous son top-5 d’affirmations mammaires.
1. J’ai rencontré mes premiers seins vers l’âge de 6 ans. Ils appartenaient à ma voisine N. Paquin, et étaient absents, en fait.
2. J’ai connu seulement deux seins noirs, contre une armée de seins blancs.
3. Les seins les plus âgés que j’ai manipulés avaient entre 45 et 49 ans (la propriétaire a pas voulu dévoiler leur âge exact). Après une vie passée aux États-Unis et trois enfants, aucun gras superflu ni passage du temps sur sa poitrine. Stupéfiant et fantastiquement fabuleux.
4. Le sein idéal est le sein libre, qui nécessite pas nécessairement de soutien, ne tient pas à être vêtu, se pointe quand on l’approche, et demande beaucoup d’attention.
5. J’ai jamais goûté un sein faux. J’y tiens pas nécessairement. Mais s’il se pointe, on avisera.