«Abus de butane, vapeur de kérosène.» Cue la mélopée de clavier envoûtante, la montée de
tension … Pas de doute, les chouchous de Karkwa sont des esthètes qui ont le don de jongler avec le beau: des belles syllabes, des belles sonorités, des belles ambiances. Tout comme Le Volume du vent, la réalisation de ce quatrième opus (signée par le groupe et Mathieu Parisien) est par ailleurs exemplaire. Mais le résultat est toujours aussi émotivement stérile. Après trois albums dans la même veine, Karkwa commence par ailleurs à se répéter. C’est Louis-Jean Cormier qui le dit lui-même dans «Moi-léger»: «C’est une chanson de lumière/l’émotion d’un courant d’air». Exactement.