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Charlotte Gainsbourg: ze symbole

Pour un second soir consécutif, la salle de l’Olympia était pleine. Elle s’est pointée vers 21h15, sous les «aaah» soulagés de ceux qui ont attendu et espéré. Première constatation: elle s’en tire plutôt bien. Le chant est chétif, mais relativement juste, sauf exception. Elle a une petite couleur dans la voix. Deuxième constatation: elle est fort bien entourée. Ses cinq musiciens tiennent les pièces de 5 :55 et d’IRM par leur bout rythmique, une sage décision considérant l’espace, la présence timide de mademoiselle et la nature fragile, diaphane de ces pièces sur disque.

Tout au long de cette heure et quart de concert, ce seront davantage eux qui donneront le show. Gainsbourg tient les rênes correctement, mais sans éclat. Il y a bien, ça et là, ces petites envolées mélancoliques goûteuses qui ont fait la renommée du nom Gainsbourg, mais on garde toujours en tête que ce sont Air et Beck, les réalisateurs et compositeurs de ses albums, qui en sont les responsables, plus que Charlotte elle-même. À chacun sa préférée… la mienne: «La collectionneuse», moment fort d’IRM. Autrement, on a vite fait le tour et quand elle sort «Hôtel particulier» de papa, il est effectivement temps que quelque chose se passe.

Derrière moi, un couple d’Anglos s’exclame à un moment: «aaah, she’s so french!» Pour l’instant, voilà pas mal en quoi se résume l’intérêt de l’opération Charlotte Gainsbourg – ze carrière musicale. C’est un symbole, un mythe, mais encore rien d’un aboutissement.

 

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