A Bruxelles, le dimanche après-midi, on peut acheter au marché de Saint-Gilles des chicons sucrés, du fromage qui pue pour pas cher et des biscuits spéculos que l’on trempe dans un expresso sur la terrace de café l’Union [Parvis de Saint-Gilles, 55].
Plus tard, on monte (sans payer!) dans un magnifique tramway jaune qui s’agrippe aux flancs du quartier, entre les façades art déco qui dégoulinent de lierre. On descend à Flagey, une place très étudiante, dont le café Belga [Place Eugène Flagey, 18], incrusté dans la maison de la radio, se remplit tous les soirs de jeunes cadres dynamiques.
Pendant les matchs de soccer, les gens regardent l’écran depuis l’autre trottoir. En face, il y a l’une des meilleures baraques à frites de la ville. Elles sont croquantes comme les vraies frites belges, cuites deux fois de suite, et pas n’importe comment.
Là, on peut s’asseoir sur l’herbe, entre les saules pleureurs qui plongent dans les étangs, pour manger un grand cornet, avec sauce tartare ou andalouse. C’est là qu’il faut emmener son amoureux, au milieu des canards. Et enfin seulement, les cruiseurs belges («Oh mademoiselle!») vous laisseront tranquille.