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Cendrillon: la mezzo-soprano Julie Boulianne vit son compte de fées

J’ai fait ma fraîche toute la semaine en proclamant que j’allais interviewer Cendrillon. Et puisque je ne suis pas assez patiente pour attendre la cérémonie des prix Pulitzer, je remercie à l’instant Dieu, mon employeur ainsi que l’Opéra de Montréal (sans qui tout cela n’aurait pas été possible).

 

Cendrillon rêve de fées et d’une vie transfigurée. Fillette, de quoi rêvais-tu?
D’aller sur la Lune, de rencontrer des extraterrestres, d’être riche et de sauver la planète. Ah oui, je voulais aussi découvrir un monde secret dans ma garde-robe.

Quel type de beauté ça prend pour être une héroïne?
En premier, il faut se faire maquiller  (rires). Sans blague, il faut surtout de la conviction.Avoir un rêve et s’y accrocher.

Incarner Cendrillon, c’est exigeant?
Ça demande de bons graves, de bons aigus, une bonne ligne vocale,sans compter la maîtrise du style. C’est facile de tomber dans l’exagération. Cendrillon est un personnage complexe, mais elle n’est pas exubérante.

Massenet va-t-il nous surprendre?
Absolument! Sa version du conte n’a pas autant de cruauté que celle de Perrault ou des frères Grimm, mais elle n’est pas non plus le «dibedibabediboo» de Disney.

Le meilleur endroit pour se faire draguer et oublier un soulier?
J’adore New York, mais c’est avant tout la compagnie des gens sympathiques que je recherche, leur authenticité. On peut donc perdre son soulier n’importe où (et selon la température, ce sera peut-être une botte de fourrure ou une sandale en caoutchouc!)

Un visage de poussière se transforme en magnifique princesse. Un bum peut-il devenir prince charmant?
Je crois au changement. On devient ce que l’on veut si on s’en croit capable. Mais entre nous, quelle est la véritable différence entre un prince charmant et un bum? Nous sommes tous un Prince ou une Cendrillon, il faut juste en être informés…

 

Cendrillon de Jules Massenet | Du 22 mai au 3 juin
Opéra de Montréal | operademontreal.com

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