J'aime le dirty talk. J'aime quand la fille s'exprime. Je préfère écouter que parler mais c'est donnant-donnant, non? Quand je suis seul devant ma porn, par contre, je me contente surtout d'écouter.
Ça peut paraitre facile de dire des saloperies, mais ce ne l'est pas. C'est un art. Même dans la porn, c'est rarement un hit.
Le classique fail, c'est la fille qui alterne « Oh yeah », « fuck me » et « harder » en loop jusqu'à la fin gommée. La parfaite pas-bonne va ajouter une inspiration serrée entre ses dents du genre « ssssssp » après chaque mot. Elle est imperturbable, aucun changement de tons, une autre journée poche au boulot.
Je dois aussi comprendre ce que la fille raconte. La porn italienne ou allemande me laissent totalement indifférent parce que je ne comprends rien. Exception faite pour la porn espagnole lorsque la fille dit « Aye papiiii! » Je ne sais pas pourquoi, ça vient me chercher.
En théorie, je devrais triper sur la porn québécoise, mais ark. Pour ceux qui n'en ont jamais vu, c'est un peu comme si quelqu'un avait filmé la pire baise de votre vie avec la caméra de son mononc'. Divertissant, oui, mais excitant? C'est toujours super clair que la fille n'apprécie pas son moment. On la comprend, elle est en train de se faire pinner par un douche de Laval…. et on la filme!
Le meilleur compromis, c'est les Françaises. On comprend ce qu'elles disent, il y a une petite distance de langue qui rend ça exotique (donc moins quétaine) et surtout, elles ont des grandes gueules. Par contre, je flusherais le mot « bite » de leur vocabulaire. Mot le moins viril au monde.
Autres gaffes : le gars enterre la fille, de la musique cheapo enterre la fille ou la totale : les films doublés par une Shirley avec un accent de Franco-ontarienne qui sort de chez le dentiste. La même qui fait des pubs où on nous fait croire que les méga-hawt-chicks passent leurs vendredis soirs à jaser au téléphone.
Mais sinon, j'adooooore le dirty talk.
Dans la vraie vie, c'est comme pour plusieurs autres trucs sexuels, tu ne peux pas tout faire le premier soir. Il faut accumuler des points qui donnent accès à cette zone très privilégiée entre l'abandon et le ridicule. Ça demande de la confiance et beaucoup de complicité.
Ou ben de l'alcool, un cou invitant et des hanches qui donnent le goût de jaser.