Toroli: l'heure est à la fusion

Presque tout respire la simplicité au Toroli. Le petit établissement de la rue Marie-Anne contient à peine 20 places, le décor est sans fla-fla et le menu ne propose pas plus qu’une douzaine de plats. C’est dans l’assiette que la complexité se déguste de belle façon. Le chef Takashi Sakurai, qui a entre autres sévi au Soto et au Maiko, a conçu des combinaisons culinaires uniques alliant les délicatesses de la cuisine française aux goûts surprenants de la cuisine japonaise.

On n’aurait d’ailleurs pas pu choisir un meilleur nom à l’entrée: le mariage, un succulent tartare de thon à l’huile de truffe, accompagné de shiitakes sautés. L’heureuse union se poursuit avec la table d’hôte Miso Folie, qui après nous avoir séduites avec son entrée Gindara de morue noire et de racines de lotus, nous comble avec le foie gras Toroli, mariné au miso, poêlé, posé sur quelques morceaux de canard et accompagné d’un riz aux fèves de soja. Au dessert, on nous propose une mousse au fromage, aromatisée au yuzu et au romarin, qu’on nous sert avec un thé blanc au jasmin dans les règles de l’art de la cérémonie du thé japonais. La carte des thés est bien garnie, celle des sakés aussi; cependant, la carte des vins gagnerait à offrir ne serait-ce qu’un choix de vin au verre. Comptez 50$.