À ce jour, je ne sais toujours pas si c’est politiquement correct de dire tapa au singulier. Et je sais que c’est féminin, mais y a-t-il vraiment des gens qui disent «eille, les tapas sont suuuper BONNES»? En tout cas, une chose est sûre: mettez-moi devant les 36 petits riens de Tapeo, jamais je ne choisirai mon préféré. C’est de la faute à Victor Afonso
et Sébastien Muniz, qui, il y a six ans, ont lancé ce trésor espagnol dans Villeray.
Pour quelqu’un qui ne connaît pas trop ça, un tapa, c’est une ben bonne p’tite bouchée. Prière de développer. Une bouchée, ça fait peur, parce qu’on imagine ça p’tit. On préfère dire que tous nos plats sont servis sous forme d’entrée. Et surtout, ce ne sont pas des canapés!
Le secret d’un bon tapa? La fraîcheur et l’explosion de goût. (NDLR: le chèvre chaud avec prunes, menthe et amandes grillées peut tuer.)
Pour satisfaire le client d’un resto qui roule comme Tapeo, il faut garder au menu ses valeurs sûres ou constamment innover? La balance parfaite des deux. Tsé, si quelqu’un va à son resto préféré pour ses ribs et frites, essaie pas de lui faire manger autre chose que ses ribs et frites. Chez Tapeo, on a aussi nos classiques, mais parce que le client commande presque toujours au moins trois tapas, on a la chance, pour le troisième, de lui glisser une nouveauté…
Seb, quelle est la plus grande qualité de Victor? Son ambition et l’amour de sa profession.
Toi, Victor, tu penses quoi de ton grand chum? Il n’y a pas de relation d’affaires s’il n’y a pas de passion commune. Celle de Seb est absolument extraordinaire, son souci du détail aussi.
Wow, c’est beau. Vous vous êtes rencontrés comment? Sur un terrain de soccer dans l’est, on avait seize ans. J’avais pas une cenne pour retourner chez nous après le match, et Seb m’a dit: «Prends mon bécik. En autant que tu me le rapportes à l’école demain…» On ne se connaissait même pas, alors j’avais trouvé ça vraiment cool.
Tapeo Bar à Tapas
511, Villeray | Jarry | restotapeo.com