Dix. Dix ans que DJ Frigid traîne ses beats dans les clubs et défilés de mode de Montréal à Berlin. Ces derniers projets? Les soirées Lipstick III de La Porte Rouge, Beatbox au Belmont et un nouveau CD intitulé Violence of the Heart. Pour souligner son 10e anniversaire derrière les platines, entretien avec la belle gueule de l’électro montréalais.
Certains DJ proclament la fin de l’électro. Que leur réponds-tu? Je trouve ça ridicule. Comment un genre musical pourrait disparaître? La house existe depuis 20 ans, sans parler du rock, mais ça change. C’est pareil pour l’électro.
Tu planches présentement sur ton deuxième album, Violence of the Heart. À quoi peut-on s’attendre? Je retourne au piano, ce qui est différent du dernier album. C’est encore électro et intimiste, mais avec un son blues, plus texturé, et une meilleure production. Je voulais explorer un peu plus, pas juste faire du rentre-dedans.
Qu’est-ce qui a changé sur la scène montréalaise des DJ depuis 2000? Il y a beaucoup plus de DJ, mais pas nécessairement plus de bons DJ! Musicalement, tout est tellement rendu pop, cliché, top 40. Il y a beaucoup plus d’endroits commerciaux qu’avant. Il y a quand même une différence entre jouer de la pop et jouer du Black Eyed Peas!
Le bar le plus disjoncté? Les débuts du Parking. C’était encore très underground et le monde était hystérique.
Le public le plus survolté? En 2004, au Unity avec Plastic Bertrand. Le monde sautait tellement que le plancher a vraiment failli défoncer!
La question qui tue: après 10 ans dans les bars, comment fais-tu pour rester aussi beau? Je ne bois pas trop d’alcool ni de café, je me garde en forme et je suis bien dans ma peau. Je n’ai pas besoin de drogues car je suis wild et crinqué naturel. Sinon, je serais way too much!
Beatbox
24 septembre
Belmont, 4483 St-Laurent
frigidworld.com