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Tuyaux-concerts: Vampire Weekend, Canailles, Jamie Lidell

On «rentre» tous un peu, on dirait. Voilà un petit moment que j’ai quitté les bancs d’école, mais de toute évidence, chaque domaine de la vie s’est adapté à la reprise de l’année scolaire. La musique, la télé, le cinéma et probablement aussi l’entreprise de nettoyage la plus éloignée qui soit du monde estudiantin. On peut se demander pourquoi il en est ainsi ou on peut juste ricaner un peu en tentant nous aussi de retrouver, dans nos souvenirs, la fragrance des gommes à effacer fraîches et des étuis à crayons tout neufs qui coloraient l’air de septembre lors de nos vraies rentrées. Pourquoi pas en profiter pour acheter quelques nouvelles fringues et prendre ces bonnes habitudes dont s’arment les étudiants en début de session? Se coucher tôt, faire ses devoirs à temps…

Pour se mettre dans l’ambiance de la rentrée, il n’y a pas mieux que Vampire Weekend, groupe collégien entre tous, et pas juste parce qu’elle a vu le jour sur les bancs de l’Université Columbia. Le chanteur Ezra Koenig, qui est aussi professeur d’anglais de formation, conserve dans ses chansons une approche didactique et un humour très scolaire. C’est d’ailleurs grâce à la pièce du même nom que j’ai appris ce qu’était qu’une «Oxford Comma» et que j’ai appris qu’en anglais, on a le choix ou non de terminer chaque énumération par une virgule. Voilà, maintenant, vous savez, vous aussi. Merci, Vampire Weekend. Vous pouvez les remercier en personne ce mercredi 8 septembre au Métropolis, alors que le groupe sera là pour fouetter le moral étudiant en compagnie de Beach House et des Dum Dum Girls.

Dans une veine plus rock, les piliers punk américains Against Me! sont à l’Olympia le même soir en compagnie des Flatliners et des Young Livers (un autre groupe qui a clairement à cœur les préoccupations étudiantes), histoire de faire découvrir les pièces de leur album tout frais sorti du four, White Crosses.

Voilà un moment qu’un groupe local n’avait pas autant fait l’unanimité que Canailles, un octuor festif donnant dans un métissage roots de bluegrass, de country, de ragtime et de blues authentique à souhait, mais avec un petit côté frais et moderne, sans doute dû au fait que tous ses textes ou presque sont en français. Après avoir donné cet été des concerts remarqués, la bande lance son premier EP attendu ce jeudi 9 septembre, au Divan orange. Elle promet un concert de deux heures et plusieurs invités-surprises, parmi lesquels on peut s’attendre à trouver Bernard Adamus, membre à temps partiel en tant qu’harmoniciste.

Toujours du côté local, la jeune formation Panache – un projet de Carl-Éric Hudon qui doit lancer un album en novembre chez Grosse boîte – montera elle aussi sur les planches, le même soir, au Petit Campus, en compagnie des colorés Shrimps. Pour qui cherche un peu plus de douceur, le duo franco-finnois The Dø sera au même moment à la Sala Rossa avec en première partie le combo space-rock local Braids.

Hommages et dommages
Parlant de Canailles et de Carl-Éric Hudon, les deux feront partie d’un concert-hommage à la pétillante et cagoulée Géraldine, dimanche 12 septembre au Quai des Brumes. Jérémi Mourand, L’Indice, les Momies de Palerme, Roses, Polipe, Grosse distorsion et les Fidel Castrol complètent le programme des artistes locaux qui interpréteront des morceaux de la mystérieuse artiste. Ça se passe en 5 à 7 dans le cadre de la série des «dimanches déplogue». L’entrée est gratuite, comme toujours.

Mélomanes tiraillés entre vos penchants pour Prince, Stevie Wonder et autres grands crooners funk ainsi que votre amour pour la musique électronique, le Britannique Jamie Lidell revient vous chanter la pomme de façon postmoderne ce lundi 13 septembre au Cabaret Juste pour rire, en compagnie du combo indie-pop canadien Zeus. Objet de critiques dithyrambiques pour son plus récent Compass, le musicien était chez nous il n’y a pas trop longtemps, dans le cadre du festival Osheaga.

Mardi 14 septembre, les amateurs de musique locale ont le choix entre deux 5 à 7 alléchants: le quatuor country local Caloon Saloon soulignera son lancement d’album au Cheval blanc, lors duquel il donnera une prestation, tandis que le combo de pop rétrofuturiste Le Couleur se produira dans le cadre de la série hebdomadaire La Pause Boris, à l’Escogriffe.

En soirée, c’est le retour du groupe avant-gardiste américain Dirty Projectors, au National. Bien qu’il vienne de lancer un album en duo avec la grande Björk, les chances sont minces pour que la duchesse islandaise soit de la partie. Le groupe Happy Birthday, par contre, le sera en lever de rideau. Ça va être votre fête.

Un incontournable? Vampire Weekend, le 8 septembre au Métropolis avec Beach House et les Dum Dum Girls.

 

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