En débutant, une chose: si vous ne regardez pas Jersey Shore, vous devriez. Au moins la première saison, ne serait-ce que pour comprendre toutes les références que les gens y font chaque jour et aussi pour pouvoir vous sentir visé/honteux/amazed par ceci: americaisretarded.com
Quel phénomène fou que celui de Jersey Shore, quand même. Mine de rien, on a collectivement donné à ces gros singes dégueu une vie de rêve, où ils font dix mille piasses de l’épisode en échange d’être vraiment trashy, de boire, de fourrer entre eux, d’être follement sexistes, superficiels, laids, loud et chugger des shakes en faisant honte à tous les vrais italiens du monde avec leurs valeurs de merde, leurs mauvais bronzages et leurs grosses shorts à imprimé de signes chinois avec du bedazzle. Really.
Qui ne rêve pas d’être un gros imbécile pas beau for a living? C’est tellement wrong, mais c’est tellement drôle. Et tellement bon pour l’égo. Tu peux juste PAS te sentir niaiseux après avoir vu ces gros épais se battre sur un boardwalk pour une gorgée de gin tonic, un faux ongle avec un palmier dessus ou deux toutounes dont on voit le midsection et la colle de rallonges de cheveux.
En regardant Jersey Shore, j’ai l’impression que le monde est plein de gens comme moi qui aiment constater l’ampleur du problème qu’a l’humanité et s’en moquer pour ne pas en pleurer. Ça divertit, ça fait rire, ça va faire des foutus bons costumes d’Halloween, et ça rend heureux.
À condition d’arrêter de réfléchir juste avant de se questionner sur ce que ça dit sur nous en tant que société qu’on glorifie ce genre de caves.
Pouvoir choisir, je serais Mike "The Situation" Sorrentino. C’est le resident playboy, le flasheur de six-pack compulsif, la slut d’entre toutes les sluts. En quelque sorte, c’est le roi. Tout le monde aime The Situation. Moi, j’aime son nez patate, ses sourcils sur-groomés, et son front qui descend trop bas pour ne pas que je pense à un gros singe en train d’épouiller sa femelle quand je le vois. Je l’imagine toujours se gonfler le chest et les joues, lancer de l’herbe dans les airs, beugler et être vraiment puzzled devant une banane non pelée. C’est l’ultime guido.
Si j’étais The Situation, je serais mille fois moins idiot que j’en aurais l’air. Je serais là pour le lol, et serais secrètement un undercover hipster qui a joint Jersey Shore juste pour faire plein de cash ironique et ensuite appeler ça de l’art performance en échange de crédits à Concordia. Je jouerais la game comme un champion, en m’assurant de foutre la merde le plus souvent possible.
Genre, je poserais des questions à Ronnie telles que "2+2=?", et je regarderais la fumée sortir de ses oreilles et ses yeux se rapprocher encore plus l’un de l’autre. Je cacherais des pickles dans la chambre de Snooki et je l’entendrais hurler la nuit alors qu’elle soulève tous les meubles en grognant comme un sanglier à la recherche de la source de cette whiff enchanteresse. Je mettrais une troisième boule à JWoww et je compterais les jours avant qu’elle s’en rende compte. Je ferais des paris avec moi-même pour voir combien de filles niaiseuses je pourrais ramener du bar et aller taponner dans des chambres différentes sans jamais qu’elles ne se croisent. Je mettrais de l’huile à friture usée dans la bouteille de hair gel de Pauly D et je le regarderais se faire picorer le crâne par les mouettes de boardwalk. Ça serait magique.
Mais bon; je suis pas The Situation, fort malheureusement, et je doute qu’il fasse aussi bon usage de son statut. Il doit être trop occupé à se faire faire une pédicure en cachette et à constamment trouver de nouveaux moyens pour ne pas qu’on se rende compte qu’il est analphabète. Et à faire tout plein d’argent. Et à être vraiment laid dans la face. Et à faire la promotion de vêtements monstrueux auprès des gens simples d’esprit. Et à être adulé de tous sur tous les tapis rouges.