Le Festival du nouveau cinéma a son lot de fidèles qui lui vouent un amour pas ordinaire. Les raisons sont nombreuses. Une sélection de films qui mise sur l’audace, des 5 à 7 qui s’éternisent, des fêtes que l’on se raconte encore et encore. Sur l’écran noir des nuits blanches du FNC, il y a de tout, en qualité seulement.
Les classiques
Difficile ici de se tromper: la programmation est truffée de valeurs sûres, de réalisateurs qui n’ont plus rien à prouver. Du nombre, Biutiful du réalisateur mexicain de Babel, Alejandro Gonzales Iñárritu; la comédie dramatique Another Year du Britannique Mike Leigh; L’Arbre de Julie Bertucelli qui met en vedette Charlotte Gainsbourg; L’Illusionniste du réalisateur des Triplettes de Belleville Sylvain Chomet. Quelques femmes qui ont toujours fait dans la provocation sont également à surveiller, dont Catherine Breillat et sa relecture de La Belle au bois dormant, la vidéaste expérimentale Pipilotti Rist et l’écrivaine Virginie Despentes, qui signe son premier film, Mutantes. Une belle place est toujours réservée aux réalisateurs québécois qui échappent aux Filière 13 de ce monde. À retenir, la sortie de Curling de Denis Côté, 10 ½ de Podz et Snow & Ashes de Charles-Olivier Michaud, récipiendaire du meilleur film au festival américain Slamdance.
Ivory Tower de Chilly Gonzales et Adam Traynor
Les plaisirs grégaires
Il n’y a pas que des films au FNC. Les collectionneurs de moments magiques, de soirées endiablées, traînent dans les 5 à 7 du festival et de ses événements de fin de soirée qui sont… gratuits à l’Agora Hydro-Québec. Parmi les coups de coeur de Gabrielle Tougas-Fréchette, qui programme et orchestre ces rendez-vous nocturnes depuis six ans, il y a le DJ set de la soirée d’ouverture des Lemieux (Alex et Vincent), le souper organisé par la webtélé 33mag, la projection d’Ivory Tower de Chilly Gonzales et Adam Traynor, mettant en vedette Tiga et Peaches. À surveiller également, le FNC Lab avec l’installation d’Emmanuel Sévigny sur le mur extérieur de la Maison du jazz, qui vous permettra de jouer au projectionniste grâce à votre cellulaire.
Confessions de Tetsuya Nakashima
Le temps zéro
«C’est un peu un festival dans le festival qui bouscule, c’est l’espace cool, jeune, éclaté, loin de l’image stoïque du cinéma d’auteur.» Julien Fonfrède ne peut mieux résumer cette section nommée Temps Zéro. Films asiatiques, films de genres, films commerciaux ou d’expérimentation, il n’y a ici qu’une seule promesse qui vous est faite, celle de vous divertir. Parmi les incontournables de Julien, il y a ce film japonais, Confessions, qui a connu tout un succès chez les adolescents nippons, un exploit pour cette génération qui délaisse complètement les salles de projection. À surveiller également: Raavanan, le dernier hit de Bollywood, et The Sentimental Engine Slayer, le film impressionniste du musicien Omar Rodriguez Lopez de Mars Volta.
39e Festival du Nouveau Cinéma
Du 13 au 24 octobre | nouveaucinema.ca