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Tuyaux-concerts: M pour Montréal, No Age et Tame Impala

Des fois, c’est correct que ça ne ça soit pas trop compliqué. L’exploration, les découvertes, c’est chouette, mais il y aussi des moments où ça fait bien de n’avoir que des valeurs sûres. Déjà que de patauger dans la scène émergente demande une certaine ouverture d’esprit…

Ainsi, M pour Montréal ne sert pas qu’à courtiser les producteurs, organisateurs de festivals, agents de tournée et journalistes de l’étranger (ces «délégués» qui sont la raison d’exister du festival). Pour nous autres Montréalais, c’est aussi l’occasion de retrouver un peu du meilleur de la relève canadienne (car la programmation n’est plus exclusivement locale depuis quelques années) en concentré sur quelques scènes à proximité l’une de l’autre en quelques jours.

La cinquième édition, qui s’étend du 17 au 20 novembre, donnera notamment l’occasion de voir ou de revoir We are Wolves avec Braids (17 novembre au Café Campus); Elephant Stone avec Jason Bajada, PS I Love You, Black Feelings, AIDS Wolf et Dance Laury Dance (18 novembre au Cabaret/Studio Juste pour rire); Courtney Wing avec Ensemble et Leif Vollebekk (19 novembre à la Chapelle du Bon Pasteur); Random Recipe avec Molly Rankin, les Barr Brothers, Valleys et Suuns (19 novembre et Cabaret/Studio Juste pour rire); Yann Perreau avec Alex Nevsky, Monogrenade et Jesuslesfilles (20 novembre au Café Campus) ainsi que les Dears avec La Patère Rose, Pascale Picard, Priestess, Misteur Valaire et Poirier (20 novembre au Métropolis). Si vous croyiez apercevoir Gene Simmons de Kiss dans la salle, vous n’hallucinez pas: le monsieur fait partie des délégués invités pour y faire du dépistage. Profitez bien de ces derniers concerts au Cabaret et au Studio Juste pour rire… Comme on le sait, les deux salles doivent fermer leurs portes à la fin de l’année.

La programmation complète du festival est disponible sur le site de M pour Montréal.

R pour le reste de la ville
On s’en doute, le reste de la scène émergente locale ne prend pas de congé pendant ces quatre jours. C’est même le contraire. Land of Talk, dirigé par la chanteuse prodige Elizabeth Powell, conclut cinq semaines de tournée nord-américaine par un concert dans sa ville natale le jeudi 18 novembre au Cabaret Mile-End en compagnie de Braids (qui fera au moins autant de millage à partir de janvier, lorsque paraîtra son album, Native Speaker) et de Snailhouse.

Vendredi 19 novembre, le quatuor montréalo-sorelois on a créé UN MONSTRE (oui oui, il faut l’écrire ainsi) donne le premier des deux seuls concerts qu’il a prévu de faire d’ici la parution de son premier album. C’est au Il Motore en compagnie du quatuor pop-punk de St-Jean sur Richelieu O Linea.

La scène électronique locale s’est tenue tranquille dernièrement, côté productions et encore plus côté sorties d’albums. Le vétéran techno Pheek s’élève contre cette situation en lançant un album double, Channeling, et en soulignant la chose par une prestation live ce samedi 20 novembre à l’Espace Réunion. Billy Dalessandro, Mateo Murphy et Sul.a doivent également s’y produire en direct, avec DJ set de Baya.

Retour au rock le lundi 22 novembre alors que le combo rock Lila dit ça, dont on attend toujours impatiemment le premier album, prend d’assaut l’Abreuvoir dans le cadre des lundis locaux en compagnie de Grenadine, le projet solo de Julie Brunet, ex-accompagnatrice de Cœur de pirate et du Husky (entre autres).

Aller voir ailleurs
Du côté non local, deux concerts à surveiller le mercredi 17 novembre. Le groupe new-yorkais Fang Island et son indie-rock tenant à la fois de Weezer et du métal pur s’arrête au Il Motore en compagnie de Delicate Steve (une nouvelle recrue du label de David Byrne, Luaka Bop) et de Cotton Mouth. Plus au sud, à la Sala Rossa, retour du tandem lo-fi californien No Age, accompagné de Lucky Dragon et de l’excellent duo local Blue Hawaii. Une amie me suggérait récemment l’étiquette «indie trance» pour qualifier ce dernier. Pas fou.

Jeudi 18 novembre, à la Sala Rossa, le tandem de Portland The Blow, qui endisque pour la prestigieuse étiquette K Records (et dont l’un des deux membres est Jona Bechtolt de YACHT), se ramène au Il Motore. Arrivez tôt pour la première partie, assurée par l’excellente chanteuse new-yorkaise Blair, dont l’album, Die Young, est à recommander aux fans d’indie-pop de qualité.

Samedi 20 novembre, retour de la formation indie-électro espagnole Delorean pour la seconde fois en quelques mois. Ça se passe au Belmont en compagnie de Lemonade, Small Black et de Class Actress.

Enfin, le rock psychédélique touffu est à l’honneur le mardi 23 novembre alors que le quatuor australien Tame Impala (en photo) s’arrête à la Sala Rossa pour un concert attendu. Le groupe de down under a en effet fait tout un tabac plus tôt cette année chez les fans de rock vintage avec l’album Innerspeaker. Stardeath and White Dwarfs, le groupe du neveu de Wayne Coyne, Dennis Coyne, l’accompagne, ainsi que Kuroma.

Un immanquable? Tame Impala avec Stardeath and White Dwarfs et Kuroma, le 23 novembre à la Sala Rossa.

 

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