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Victime de la porn : les sex-toys au masculin

Il y a quelques semaines, je suis tombé sur une pub qui présentait un tout nouveau sex-toy pour les hommes, les Eggs de Tenga :

 

 

Des espèces d’oeufs à fourrer; lubrifiant (et humiliation) inclus. Ça commence à être dispendieux pour une branlette. Et pas mal de trouble. C’est pas un peu ça, l’avantage d’être un gars? La masturbation est toujours facile et à portée de main? En tout cas, les escortes n’ont pas à s’inquiéter pour leur emploi.

Il reste que, s’il n’est pas trop tard, l’Egg Tenga représente un solide cadeau de Noël. Aussi hilarant que tous les sex-toys destinés à la gent masculine, d’ailleurs. Qui achète une poupée gonflable dans le but de la grimper? Si on jouait à La Guerre des clans et que la question était « Pour quelle raison achète-t-on une poupée gonflable? », la top réponse serait « Une blague entre amis » selon 98% des répondants. Les seules fois que ces poupées-là subissent du vrai sexe, c’est à la fin d’un party, quand quelqu’un qui a trop bu se ramasse tout seul avec et trouve qu’elle le dévisage.

« Tu me cherches, bébé, tu me cherches! »

Mais ça va finir par changer. Il y a beaucoup trop d’argent à faire avec la masturbation masculine. C’est inévitable. Ils ont réussi à rendre ça acceptable pour les femmes, même cool. Ce n’est qu’une question de temps avant que les hommes suivent. Ils vont sortir l’équivalent des vibros qui stimulent partout en même temps avec des rallonges. Une grosse machine qui va englober ton engin au complet en allant te chercher le scrotum (et même plus) pour stimuler je ne sais pas quoi. Gros bruit de balayeuse vibrante.

Boaf…

Pour l’instant, c’est toujours en forme bizarre. Souvent en format lampe de poche, et maintenant en espèce d’oeuf qui s’étire. Si c’est encore ta main qui doit faire tout le boulot, pourquoi ne pas y aller avec un format mitaine? Parce que là, le jouet peut bien avoir la sensation d’un vrai vagin, si c’est ma main qui fait le mouvement, ça demeure weird. Ça manque de paire de hanches à ramasser. Plutôt mettre mon pénis dans un glory hole de station-service.

Ok, j’exagère. Je ne veux juste pas vivre dans un monde où on tente de remplacer les orifices d’une femme. J’ai de plus en plus l’impression que dans quelques années, le vrai sexe, faire l’amour avec quelqu’un, va être considéré comme une activité de pauvre.

Et on revient toujours au même côté pratique : qui va vouloir laver ça? Pas quelqu’un qui se regarde dans le miroir, en tout cas. Ou bien c’est jetable? Ça va être beau dans le bac à recyclage. Deux douzaines d’oeufs par semaine au chemin.