On se demandait si la chose allait jamais donner lieu à autre chose qu’un occasionnel concert entre deux tournées de We are Wolves… Trois ans après l’apparition du projet secondaire unissant Alexander Ortiz et Vincent Levesque, du trio lupin, au DJ et producteur Jordan Dare, c’est maintenant chose faite: Claass a enfin largué un premier EP de cinq morceaux le 8 février, intitulé Smile at the Void.
Si le projet pouvait évoquer une version plus électroïde de We are Wolves à ses débuts, Smile at the Void témoigne d’une évolution certaine depuis cette époque. Claass explore désormais des teintes plus sombres, mélodiques et tempérées, imposant plus d’une comparaison avec Joy Division, tout en maintenant la façade électronique doublée d’un assaut rock mordant.
Mais sont-ce là les seules distinctions entre l’univers de Claass et ceux des projets principaux de ses membres? Pas tout à fait, comme le soulignent Ortiz, Levesque et Dare, dans ce top-5 des choses qu’ils peuvent faire dans Claass et non dans leur «autre groupe».
1- Avoir une discussion sur l’être hypermoderne en ayant entre 13 et 16 biscuits soda. Tout ça sans éparpiller ses idées, ni les miettes de sa bouchée. – Alexander Ortiz
2- Avoir une seconde discussion sur l’absurdité de la situation hypermodernité/biscuits soda, mais surtout sur son impossibilité. – Alexander Ortiz
3- Ériger un mur avec des boîtes électroniques et le forcer à faire des bruits étranges. – Jordan Dare
4- Descendre jusqu’à 120 BPM et citer Duran Duran comme référence. – Vincent Levesque
5- Discuter des bienfaits et périls de l’insomnie. – Jordan Dare