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Les Revenants: du country avec valeur ajoutée
Dans la petite vague de country franco qui a déferlé sur la scène locale au cours de la dernière année, Les Revenants se sont démarqués par leurs accents rock et rockabilly, le ton sombre de leurs chansons, mais aussi par la rapide maîtrise qu’ils ont démontrée. Les concerts qu’on les a vus donner en 2010 comptent parmi leurs premiers et déjà, le quatuor rivalise, par la force de son jeu et de ses compositions, avec des vétérans comme les Sadies.

«Dans la vie, des fois, on rencontre le bon monde juste au bon moment. C’est super cliché, mais j’y crois sincèrement», remarque Jimmy Beaudoin, chanteur et guitariste. Lui aussi est surpris de la rapide évolution du projet qu’il a commencé à échafauder seul, en 2008, pour ensuite recruter le guitariste Félix Desfossés, le contrebassiste Roland Bréard et le batteur Frédéric Lamoureux.

«Les quatre gars du band comprennent exactement ce qu’ils font. On a tous fait beaucoup de route. Félix a la meilleure main droite au monde et il comprend énormément ce que j’essaie de faire avec c’te corpus-là. Roland, c’est un trooper; il apprend tout parfaitement et rapidement. Fred est rentré au bon temps. Sa peur était qu’on soit une gang de puristes qui veulent faire du country traditionnel, mais il a remarqué que c’était pas si loin de My Bloody Valentine

Parcours d’amour
Tandis que ses trois adjuvants n’ont plus besoin de présentation – Desfossés est leader des Prostiputes et journaliste à Bande à part, Bréard est collaborateur d’Andrea Lindsay et a fait partie du combo synth-pop At First Glance, dans les années 80, tandis que Lamoureux a fait partie des Robots de la Rime et des Truands –, Beaudoin a un parcours plus obscur, hormis ses deux années au sein des Prostiputes.

«Mes parents sont dans la fin soixantaine. Venant de la Beauce, le long des lignes américaines, ce sont des enfants du rock’n’roll qui ont littéralement connu les années country», signale celui qui a grandi à Laval, au son de Buddy Holly, Elvis, Johnny Cash, Marcel Martel et consorts. «Y’avait aussi des violoneux dans la famille, beaucoup de musique traditionnelle… Donc, j’ai toujours eu un intérêt pour la veille complainte, raconter des histoires», poursuit-il, pointant du doigt les thèmes glauques abordés dans les chansons du premier EP éponyme lancé à l’automne.

Hommage country-folk, les Revenants? Un instant… Véritable féru d’histoire de la musique, Beaudoin «namedroppe» aussi Suicide, Springsteen, Sabbath, Reverend Horton et…. Pantera. Une devise: «Phil Anselmo de Pantera a dit quelque chose de pas mal cool sur les Internets: «Le problème avec certains nouveaux bands, c’est qu’ils s’inspirent d’une ou deux choses et qu’ils les exploitent à fond. Pantera, ça venait de 100 000 directions en même temps». Sans dire qu’on est aussi cool que Pantera, j’veux dire que c’est pas mal ça, aussi, les Revenants: un fuckload d’affaires.»  

Les Revenants
13 mars | Quai des brumes
dans le cadre des dimanches Déplogue
www.myspace.com/lesrevenants

 

 

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