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All Night Long: comme dans le bon vieux temps
  
« Dans l’bon vieux temps, ça se passait d’même. » Quand je regarde les artistes qui passent en ville ce week-end, ça me rappelle des souvenirs. Mais je vous épargnerai ma nostalgie cette semaine, et j’irai à l’essentiel, à ce pourquoi vous me lisez : des conseils. 

Je tiens toutefois à vous parler d’un phénomène que j’aime observer sur les Internets : les gens qui ne décrochent pas. La musique électronique est comme la mode : des tendances qui reviennent cycliquement. Nous avons eu un très bon « stretch », à Montréal, de musique électro; de 2001 à 2006 environ, le mouvement était en plein essor et depuis qu’il est passé au mainstream et que cette musique et ses mutations sont devenues la nouvelle norme « dance » dans les clubs, je vois toujours passer des commentaires dans mon feed Facebook de gens qui se lamentent et qui chialent contre la tech house et la house, et disent que la scène « n’est plus comme avant ».

Ben non. La scène, elle évolue. La scène, ça n’est pas mon vieux voisin hippie qui écoute les mêmes CDs de Led Zeppelin depuis 25 ans. La scène, ça n’est pas CHOM avec sa playlist qui se répète éternellement depuis Mathusalem. La scène, c’est une entité insaisissable, composée de joueurs variables, qui se renouvellent sans cesse, et qui lui apportent de nouvelles idées et une certaine fraîcheur.

Peut-être que ceux qui pleurent publiquement ont déjà connu Montréal sous une pluie house, dans le temps, et qu’ils n’ont pas aimé ça. Et comme les tendances sont cycliques, l’électro reviendra probablement, sous une forme ou une autre, dans un futur rapproché. Mais ça n’est certainement pas en se lamentant sans cesse sur des espaces virtuels que ça va changer quoi que ce soit. Rien ne vaut l’action. La « scène » est assez vaste, en 2011, pour que tous les styles musicaux y soient représentés et trouvent un public. Levez-vous de votre chaise et revenez parmi nous.

 

PLEINE LUNE AU CIRCUS
Voici deux artistes qui se complètent admirablement bien, et dont chaque parution était jadis attendue de pied ferme par les amateurs de techno mélodique : Stephan Bodzin et Marc Romboy. Ils sont déjà venus à Montréal, mais jamais ensemble. Des hits comme Phobos, Atlas ou Ferdinand ont changé la vision de la musique de bien des gens. Un booking monstre au Circus ce vendredi, dans le cadre du lancement de leur album « Luna », avec le support local des champions de Green & Lateez et de Malick.
Bodzin & Romboy | Vendredi 11 mars | Circus Afterhours | 917, Sainte-Catherine Est | marcromboy.com

 

DUBFIRE AU STEREO
Le duo Deep Dish régnait jadis en maître incontesté de la house progressive. Depuis leur séparation, ils ont emprunté des chemins différents. Le très sombre Dubfire passe par le Stereo ce vendredi, avec Tone Depth en ouverture. Les amateurs d’ambiance apocalyptiques et lourdes seraient bien avisés de stocker leur énergie, car la nuit sera longue et tordue.
Dubfire | Vendredi 11 mars | Stereo | 858, Sainte-Catherine Est | dubfire.com

 

PLEASUREKRAFT AU PARKING
Ils sont responsables d’un hit qui a fait l’unanimité, « Tarantula », et ils ont bien d’autres surprises dans leurs manches, à paraître dans les prochaines semaines. Pleasurekraft sont un duo avec une formule, et leur son est providentiel dans un univers où l’originalité est malheureusement rare. Ils passent par la soirée Refresh du Parking ce jeudi, avec ROUX Soundsystem en ouverture.
Pleasurekraft | Jeudi 10 mars | Parking | 1296, Amherst | pleasurekraftmusic.com

 

AUSSI À SURVEILLER 
Jeudi : Kill the Noise, de New York, sont au Blue Dog Motel. 

Vendredi: Du côté de Laval, un artiste dont la gloire déplaçait jadis des montagnes, Sasha, passe par le Red Lite avec le support d’Uppercut et Martin Villeneuve.

Samedi : La SAT se transforme en un gigantesque sauna mixte pour le passage de Designer Drugs, aussi avec BTSM et Dooze Jackers.

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